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Publié par LDH49

Six cent vingt-neuf passagers, dont de nombreux enfants, sont depuis samedi à bord du navire de sauvetage qui se trouve bloqué au large de Malte. L’Espagne propose d’accueillir l’« Aquarius » dans le port de Valence

Pour l'heure, face à l'odyssée de l'Aquarius de SOSMedFrance, seul le gouvernement espagnol sauve l'honneur européen.  L'Italie ferme ses ports. La France regarde ailleurs. Merci à l'Espagne et son Premier ministre de faire simplement leur devoir d'humanité.

La France semble avoir oublié que la fraternité est au fronton de nos bâtiments publics et dans la devise républicaine. Est-elle encore le pays des droits de l'homme ou seulement celui de sa de sa déclaration?

Voir ci-dessous article et vidéo sur France Info:

Ci-dessous l'article de Ouest-France du 12/06/18

Ci dessous l'article du Monde du 11/06/18

Un espoir pour les 629 migrants de l’Aquarius ? Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a annoncé lundi 11 juin que son pays accueillerait le navire de sauvetage affrété par l’ONG française SOS-Méditerranée qui s’est vu refuser depuis samedi l’accès aux ports italiens et maltais.

« Il est de notre obligation d’aider à éviter une catastrophe humanitaire et d’offrir un port sûr à ces personnes », dit un communiqué de la présidence du gouvernement, précisant que le port de Valence a été choisi comme destination du navire.

« VICTOIRE », a lancé, en majuscules, sur Twitter Matteo Salvini, le ministre de l’intérieur italien et patron de la Ligue (extrême droite), avertissant les autres navires des ONG qu’ils risquaient de connaître la même situation. « De mémoire de citoyen, c’est la première fois qu’un bateau ayant secouru des migrants en Libye les débarquera dans un autre port qu’un port italien, c’est le signe que quelque chose est en train de changer », s’est félicité M. Salvini lors d’une conférence de presse à Milan.

Le premier ministre maltais, qui a lui-même refusé d’accueillir le navire, a remercié sur Twitter son homologue espagnol et proposé de faire parvenir des provisions à l’Aquarius. « Nous devrons nous réunir pour éviter qu’une telle situation se reproduise », écrit-il, ajoutant : « Malte va envoyer des ravitaillements frais au navire. Il faudra s’asseoir et discuter la manière de prévenir à l’avenir ce genre d’événement. C’est une question européenne », a écrit M. Muscat sur Twitter.

Presque plus de vivres à bord

Rien n’est pourtant décidé du côté de l’association SOS-Méditerranée : « Cette déclaration politique doit encore trouver une traduction opérationnelle, notamment auprès des autorités maritimes », a déclaré au Monde Fabienne Lassalle, directrice adjointe de l’ONG.

« Concrètement, il faut qu’on puisse débarquer au plus vite », a précisé la directrice générale de SOS-Méditerranée à l’Agence France-Presse, appelant à réagir avec prudence à l’annonce espagnole. « Il y a 1 300 kilomètres à parcourir » pour rallier la péninsule ibérique, a-t-elle souligné : « Demain, on n’aura plus de nourriture sauf des biscuits énergétiques. » Et de rappeler que le droit maritime international prévoit un débarquement « au plus près possible » du lieu où se trouve le bateau, soit l’Italie ou Malte.

Dans la soirée de lundi, Anelise Borges, journaliste présente sur le navire, a fait état de conditions météorologiques défavorables, mentionnant des « vagues de plus de deux mètres » : « Faire passer un bateau bondé par-là est une folie d’après l’équipage à bord. »

Lire l’entretien avec la directrice adjointe de SOS-Méditerrannée :   « Il est déplorable que des vies humaines soient prises en otages »

« Impératif humanitaire »

Depuis dimanche, la situation n’a pas évolué au large de Malte, où se trouvel’Aquarius, à quelque 30 milles de la petite île méditerranéenne, malgré les appels en ce sens de l’ONU et de Bruxelles. Sept femmes enceintes, 11 enfants en bas âge et 123 mineurs isolés notamment se trouvent à bord.

« Nous demandons à toutes les parties concernées de contribuer à un règlement rapide afin que les personnes à bord du navire Aquarius puissent être débarquées en toute sécurité dès que possible », a déclaré devant la presse le porte-parole de la Commission européenne, Margaritis Schinas, évoquant un « impératif humanitaire ».

Le même terme a été repris par le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) de l’Organisation des Nations unies, qui a décrit la situation comme « un impératif humanitaire urgent ». « Les gens sont en détresse, ils sont à court de provisions et ont besoin d’aide rapidement », affirment les Nations unies. « Les questions plus larges de savoir qui a la responsabilité et comment ces responsabilités doivent être partagées entre Etats devraient être traitées plus tard », ajoute leur communiqué.

En Europe, Berlin a fait part de sa préoccupation. « Le gouvernement allemand appelle toutes les parties impliquées à assumer leur responsabilité humanitaire », a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert.

 

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