Soutien à Nahema Hanafi, Maîtresse de conférences à l’Université d’Angers.
La LDH Angers apporte son soutien à Nahema Hanafi, Maîtresse de conférences en histoire moderne et contemporaine à l’Université d’Angers.
Celle-ci a publié dernièrement le livre « L’arnaque “à la nigériane”. Spams, rapports post-coloniaux et banditisme social ».
Le site de l’hebdomadaire Le Point* a publié une tribune émanant d’Hubert Heckmann, maître de conférences en langue et littérature françaises du Moyen Âge à l’Université de Rouen et membre de l’Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires. Celui-ci accusait Nahema Hanafi de faire “l’apologie du cybercrime”. Cette contribution a suscité de nombreux commentaires haineux, notamment après avoir été partagée par l’ex-cadre du Rassemblement national Jean Messiha.
Les insultes, propos diffamatoires et remarques à caractère raciste pullulent sur internet. Les propos de la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, dénonçant « l’islamo-gauchisme » qui « gangrène la société et l’université », contribuent à les déchainer.
A lire « Islamo-gauchisme » : « Les chercheurs d’origine maghrébine sont particulièrement exposés » https://diaspora.telquel.ma/2021/03/25/islamo-gauchisme-les-chercheurs-dorigine-maghrebine-sont-particulierement-exposes/
* La première vice-présidente de l’Université d’Angers, Isabelle Richard a réagi https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/angers-49000/insultes-racisme-l-universitaire-d-angers-face-a-la-haine-sur-internet-c1d6d538-8bc2-11eb-b672-612e66e80ead
« C’est inacceptable, tranche Isabelle Richard, première vice-présidente de l’Université d’Angers. Nous sommes intervenus auprès de la rédaction du Point pour faire retirer certains commentaires. Nous avons également proposé à Nahema Hanafi la protection fonctionnelle, pour qu’elle porte plainte (l’université ne peut le faire elle-même) et puisse se défendre. »
Mais l’indignation de l’institution « ne s’arrête pas là », comme le souligne Isabelle Richard. « Ces invectives sur les communautés scientifiques posent de façon extrêmement grave la question de la liberté académique. Nous ne nous laisserons pas faire. »