Violences urbaines - Ne pas sombrer dans l'extrémisme
Le Courrier de l’Ouest publie ce jour un article pour lequel il a interrogé le directeur départemental de la sécurité publique en Maine-et-Loire, Jean HAYET, sur les violences urbaines de ce début d'année 2021.
La LDH49 salue les propos mesurés et respectueux du directeur départemental de la sécurité publique du Maine-et-Loire. Contrairement à certains propos, inacceptables, tenus par une élue locale sur RCF, le 18/02/2021 : « Je ne vais pas être politiquement correcte mais dans les arrestations qui ont lieu suite aux exactions du 31 décembre, la couleur de peau c’est aussi un problème ».
Extrait :
- CO - Le passage à l’an 2021 a été marqué, à Angers, par de nombreux actes de violences urbaines. Comment analysez-vous ces événements ?
Jean Hayet « Ces événements peuvent être mis en parallèle avec le constat national qui entoure les violences urbaines. Certains verrous ont sauté ces derniers mois, notamment les violences vis-à-vis des services de l’État. Pas uniquement contre les forces de l’ordre, mais aussi à l’encontre des services de secours, de nos collègues sapeurs-pompiers. Au-delà de ça, nous trouvons des facteurs liés au contexte sanitaire, qui fait que la société est en tension, avec des réactions exacerbées. »
- Comment réagir face à ce constat ?
« Pour moi, l’objectif principal, c’est de faire en sorte que mes services aillent partout, ce qui est le cas, pour faire respecter l’ordre républicain. Je ne stigmatise pas tel ou tel quartier. Notre réaction aurait été la même si ces événements s’étaient passés ailleurs que dans les endroits où ils se sont produits. »
- Des quartiers comme Monplaisir ou Belle-Beille ont été épargnés par ces violences urbaines. A contrario, La Roseraie semble concentrer, focaliser, cette problématique. Il y a une explication ?
« Il existe des facteurs aggravants, liés au contexte architectural, à la définition de l’habitat, à la typologie des habitants, plus jeunes, en situation de chômage. Mon expérience m’a cependant appris qu’il n’y a pas de règle absolue.
Cette année, c’était La Roseraie, mais je ne m’engagerais pas pour vous dire que ça va devenir récurrent dans ce quartier ou dire qu’on n’a aucun risque dans les autres. Il faut être vigilants en amont et réactif en aval, quelles que soient les situations qui se présentent. »