Action de la LDH 49 : Contacts entre les collégiens et les migrants, au Collège du Val d’Oudon

Il est plus que nécessaire que nos jeunes collégiens soient informés de la réalité migratoire… Non, les migrants ne viennent pas en Europe pour leur plaisir, ni pour bénéficier des avantages sociaux de la France. Ils ont trop risqué pour cela : ils ont mis leur vie en danger (noyade, torture, mort dans le désert…) et leur migration a pris parfois des mois ou des années. Ils n’ont plus rien…
Pour la troisième année le professeur d’Histoire / Géographie Pierre Ramon a contacté la LDH. Avant notre arrivée, il a sensibilisé et informé les élèves sur les migrations. Mais pour lui et pour ses élèves, rien ne vaut le témoignage direct d’un migrant.
Nous avons débattu à l’intérieur de la Commission Interventions dans les établissements scolaires des risques ou des précautions à prendre : ne pas remettre le migrant dans une souffrance qui le relie trop douloureusement à ce passé, le contacter et parler suffisamment avant la visite au collège pour être sûr de son accord.
Pendant deux heures les intervenants ont été successivement interrogés par les élèves.
Les deux migrants ont donc témoigné de leur parcours, l’un venant d’Érythrée et qui a passé par l’étape difficile de la Lybie, l’autre venant d’Afghanistan qui a mis 7 ans du Moyen Orient à l’Europe pour arriver à Angers… Ils répondaient souvent en anglais, ce qui leur faisait expérimenter le fait que cette langue est un véhicule international. Je pense qu’ils garderont longtemps un souvenir de cette expérience. Les professeurs ont demandé qu’ils établissent une carte du trajet effectué et de faire la « une » de petits journaux qu’ils créent.
Vous en avez ici la trace.


Le collège du val d’Oudon est au Lion d’Angers