Deux députés recevaient les associations en amont du Projet de Loi sur l’Immigration et l’Asile,
Les deux députés qui ont reçu les associations le 19/01/2018 se sont présentés comme ne pouvant avoir d'autre ambition que d'obtenir quelques aménagements de détails dans le texte qui sera présenté au parlement, détails que leur inspireraient les associations. Compte tenu de leur appartenance à LREM, on peut tenter de les comprendre mais ils sont forcément mal à l'aise par rapport à des convictions personnelles qui vont à l'évidence au-delà. Baisser les bras d'avance en raison d'une "majorité" écrasante qui ne fera, selon eux, que ce que lui dictera le gouvernement, laisse pour le moins perplexe. Leur démarche a le grand mérite d'exister néanmoins. Espérons que bien d'autres en feront autant et, pourquoi pas, s'en trouveront quelque peu ébranlés dans leur frilosité.
Tout l'esprit de la future loi repose sur une conviction soigneusement entretenue et colportée par les politiques eux-mêmes, selon laquelle "l'opinion" serait sans aucune nuance défavorable à l'accueil des migrants.
Le courage politique serait d'analyser plus finement cette "opinion" et de l'amener à considérer que l'accueil est l'attitude réaliste dès lors que le monde est ce qu'il est et que les migrations ne vont pas s'arrêter à coup de "hot spot" déportés hors de notre vues, loin de l'Europe si possible. Le cœur des actions des Etats Généraux des Migrations est là et nos parlementaires, toutes tendances confondues (sauf le FN, s'entend..), ne devront pas en ressortir sans avoir été amenés à ne pas se dérober à leur devoir de pédagogie vis à vis de cette fameuse "opinion".
C'est la bonne santé de notre société, globalement, qui est concernée.
Voir aussi les analyses d'Amnesty et de la Cimade :
Ouest France a publié un article de Benoît GUERIN, le 20/01/2018.