Réunion en Préfecture...Sursis ?
« PSN49 : Non aux expulsions sans relogement ! » vient de partager une mise à jour sur la pétition « Mairie d'Angers: Non aux expulsions sans relogement ! »
Ce vendredi 03 novembre 2017, à 13h45, une entrevue a eu lieu à la Préfecture du Maine et Loire dans l'intérêt et la défense des familles du campement des expulsés, mais aussi en rapport avec des situations d'autres personnes à la rue, la Halte de Rouchy étant à proximité.
Nous saluons une rencontre constructive avec les responsables de l’État et de la DDCS (direction départementale de la cohésion sociale) sur une réunion qui a duré plus longtemps que prévu.
Elle nous a permis de rappeler l'esprit des textes européens et le respect des principes fondateurs de la République sur l'égal traitement des personnes en situation de détresse sociale, et qu'une expulsion sans délai constituait une atteinte disproportionnée au droit au respect de la vie privée et familiale.
Sur notre avis de la décision du tribunal, il était intéressant d'évaluer ses conséquences tant sur la scolarité des enfants que sur le travail d'inclusion des parents. Et outre la période de la trêve hivernale, le délai d'attente d'attribution de logements dans le cadre du dispositif DALO pour au moins 3 familles est un élément important du sursis à l'expulsion. L'engagement de la DDCS sur certains dossiers est un point positif.
Cependant, nous avons indiqué aussi notre positionnement politique clairement assumé pour une meilleure solidarité et une humanité généralisée à tous ceux qui en ont besoin et qui vivent actuellement dans une précarité dégradante. Si certains sont occupants sans titre d'un lieu habité, ils ne sont pas sans droits.
Une expulsion à la rue, rajoutée à sa brutalité, est synonyme aussi de risques sanitaires et de trouble à l'ordre public. Certains dispositifs seront donc étudiés. Et même si nous n'avons aucune réponse quant à la position de la Préfecture sur la programmation de l'expulsion, la demande des familles d'une prise en compte de leur situation n'est pas restée lettre morte.
À suivre …