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Publié par LDH49

Le centre d’hébergement pour sans-abri implanté en lisière du bois de Boulogne, lors de sa construction, en octobre 2016. THOMAS SAMSON / AFP

Le centre d’hébergement pour sans-abri implanté en lisière du bois de Boulogne, lors de sa construction, en octobre 2016. THOMAS SAMSON / AFP

Article publié sur Le Monde.fr, le 04/11/2017

Par Hélène Assekour et Isabelle Rey-Lefebvre

Les salariés de l’association qui gère le centre, les enseignants des écoles alentour et les hôpitaux ont largement contribué à la bonne intégration des 290 résidents dans ce quartier chic de la capitale.

Un an après son ouverture, le 5 novembre 2016, le centre d’hébergement pour sans-abri implanté en lisière du bois de Boulogne, dans l’un des quartiers les plus chics de la capitale, fonctionne désormais dans l’indifférence générale de ses voisins. Questionnés, ni le gardien du square ni le vendeur de crêpes, le jogger ou les mères de famille qui, depuis leur banc, surveillent les enfants, ne connaissent même l’existence de cet équipement. Un apaisement qui contraste avec les polémiques soulevées lors de sa création.

Tout le monde se souvient, notamment, de la réunion du 14 mars 2016, dans le grand amphi de l’université Paris-Dauphine, où de distingués riverains avaient invectivé et couvert d’injures parfois ordurières les représentants de l’Etat, dont la préfète de Paris, Sophie Brocas, et de la ville, comme Ian Brossat, adjoint (PCF) à la maire de Paris chargé du logement, venus présenter le projet. Devant ce pugilat – ou ce « bijou sociologique » pour le couple de sociologues Monique et Michel Pinçon Charlot, qui en ont tiré, avec le dessinateur Etienne Lécroart, une « enquête sociologique dessinée », « Panique dans le 16e » (La Ville brûle, 96 pages, 16 €) –, le président d’alors de l’université, Laurent Batsch, avait interrompu la réunion et fait évacuer la salle.

Le député LR et ancien maire du 16e arrondissement, Claude Goasguen, lançait, lui, une pétition intitulée « Refusons un Sangatte dans le bois de Boulogne » et recueillait 40 000 signatures, une urne installée dans le hall d’accueil de la mairie invitant les visiteurs à la signer… Aujourd’hui, l’urne a disparu et, à la place, une vidéo tourne en boucle où l’on voit le même M. Goasguen, filmé lors d’une visite du centre en avril, se féliciter de son bon fonctionnement : « C’est une réussite, admet-il. Je l’ai visité, c’est très bien organisé, ils font du bon travail. »


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/11/04/centre-d-hebergement-du-16e-arrondissement-de-paris-les-riverains-ne-protestent-plus_5210058_3224.html#5HLyHD6e8CO85AZq.99

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