Clause de conscience et IVG – Le Comité des Droits de l'Homme des Nations Unies pointe la situation italienne
En matière du droit des femmes, la vigilance reste de mise. C’est le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU, qui fin mars vient d’épingler l’Italie, lui reprochant de ne pas appliquer pleinement la loi sur l’avortement, adoptée en 1978 .
Le Comité des Droits de l'Homme des Nations Unies indique qu'il est «concerné par la difficulté d'accès aux avortements légaux en raison d’un grand nombre de médecins qui refusent de le pratiquer pour des raisons de conscience ». Le Comité a exprimé son inquiétude face à la présence dans tout le pays de médecins en appelant à leur clause de conscience, et en conséquence par l’augmentation «du nombre important d'avortements clandestins».
Le Comité des Droits de l'Homme de l’ONU recommande : "l'Etat devrait adopter les mesures nécessaires pour garantir sur son territoire un accès gratuit et aisé en terme de délais aux services légaux d'avortement".
En Italie, les groupes féministes se plaignent régulièrement de la difficulté de l'accès à l'avortement en raison de la forte proportion de médecins opposés à l'avortement du fait de leur conscience chrétienne.
En France la clause de conscience pour les pharmaciens (voir notre article) a été en débat l’an dernier. Malgré la pression d’associations intégristes, l’Ordre National des Pharmaciens a finalement décidé d’abandonner cette clause de conscience : « L’article relatif à l’introduction d’une possible clause de conscience, dont la consultation avait été suspendue pendant l’été 2016, n’a pas été retenu et ne figure donc pas dans le projet. ».
Restons vigilants, le débat peut ressurgir à tout moment