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Publié par LDH49

22 avril 2025 – Séance publique d’information sur la situation des universités publiques

La section de la LDH Angers et Maine-et-Loire organise une table ronde d’information sur la situation des universités publiques à la

Maison de la Culture et des Loisirs de Beaucouzé

Mardi 22 avril 2025 de 18h15 à 20h30

Animation : Eric Pierre (Maître de conférences en histoire contemporaine. Ancien doyen de la Faculté des Lettres, Langues et Sciences humaines de l’Université d’Angers).

Intervenants :

Laurent BORDET, vice-président - vie des campus

Catherine PASSIRANI-MALLERET, vice-présidente - international et égalité.

Hervé CHRISTOFOL (enseignant chercheur à l'Université d’Angers et membre du bureau national du SNESUP-FSU)

Richard GAILLARD, professeur de sociologie. Directeur de l’UMR ESO (Angers)

Jaoven LAUNAY, Doctorant en sociologie (UMR ESO).

 

La situation des Universités en France est très difficile. Les choix budgétaires de l’Etat contribuent à appauvrir l’ensemble des établissements en leur faisant assumer certaines mesures dont il est responsable : non compensation intégrale des revalorisations salariales et des mesures contre la vie chère (dites Guérini), CAS retraite, hausse des dépenses d’énergie, etc. En 2024, les Universités ont pioché dans leurs fonds de roulement et leurs trésoreries pour terminer l’année. Le budget 2025 s’annonce pire avec de nouveaux « coups de rabot » (estimés à 1 milliard). En 2024, 58 universités sur 74 ont terminé l’année avec un déficit budgétaire. En 2025, 60 ont présenté un budget initial déficitaire. Partout, les déficits se creusent.

Les conséquences sont multiples : gel des postes des enseignants et des administratifs, retard dans les travaux d’entretien et le renouvellement du parc informatique, interruption des achats dans les bibliothèques universitaires, etc. Les conséquences de ces mesures d’urgence sur les conditions d’études sont importantes avec un taux d’encadrement des formations qui diminuera forcément. A court terme, ces contraintes pousseront les Universités à fermer des formations ou à en diminuer le volume horaire. Les antennes délocalisées sont également dans la cible du gouvernement, alors qu’elles favorisent l’accès à l’enseignement supérieur dans des territoires où les poursuites d’études après le bac sont faibles, en particulier pour les filles (les Mauges, par exemple).

Ces fermetures et suppressions pourraient s’accompagner rapidement d’une augmentation des frais d’inscription. C’est déjà le cas, potentiellement, pour les étudiants étrangers hors Communauté européenne depuis le programme « Bienvenue en France » de 2018. Dans un même temps, la réforme des bourses attendues depuis plusieurs années est régulièrement repoussée.

L’accès aux études dans un établissements public risque rapidement de devenir plus difficile, alors que l’offre des établissements privés se développe rapidement, regroupant désormais 26 % des effectifs étudiants (19% en 2012). De nombreux établissements privés permettent aussi aux famille d’éviter les inquiétudes de ParcourSup. Ces établissements échappent souvent au contrôle de l’Etat qui tarde à « faire le ménage » en mettant en place une certification qui sera, sans doute, insuffisante.

Si rien n’est fait, la dégradation du service public d’enseignement supérieur s’accentuera et l’accès aux études supérieures deviendra plus difficile pour les jeunes des milieux sociaux les plus modestes.

C’est pourquoi la Ligue des droits de l’homme vous invite à une séance publique d’information et de débat sur la situation et l’avenir des Universités. Un bilan précis de la situation actuelle sera dressé et les questions sur les conditions de vie étudiante seront présentées.

 

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