Surpopulation carcérale - une atteinte aux droits fondamentaux des détenus
Samedi 21 septembre 2024 – Angers Centre Jacques Tati - 10h / 13h
La section de la ligue des droits de l’Homme Angers et Maine-et-Loire reçoit
- Dominique SIMONNOT, Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté
- Matthieu QUINQUIS, Président de l'Observatoire International des prisons - section française
- Jean CHEVROLLIER, avocat du Barreau d'Angers
- Nathalie TEHIO, Présidente de la Ligue des droits de l'Homme
- Pauline PAWLOVSKY, avocate, coresponsable du groupe de travail prison de la LDH
Pour une table ronde organisée au Centre Jacques Tati à Belle-Beille, sur la surpopulation carcérale, avec en ligne de mire, le projet du nouveau centre pénitentiaire de 850 places, dont l’enquête publique vient de s’ouvrir.
Ouvrir les yeux sur des conditions indignes de détention, élargir le champ visuel pour voir l’impact sur les professionnels du monde carcéral, sur les familles des personnes détenues, sur les sorties de prison, en débattre pour encourager des alternatives à l’incarcération et influer sur l’opinion publique, tels sont les objectifs de cette table ronde.
Afin d’ouvrir les portes du monde carcéral et dire concrètement l’état des prisons en France, la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté et le Président de l’OIP ont répondu favorablement à l’appel de la LDH Angers et Maine-et-Loire.
Pour Matthieu QUINQUIS, "plus on construit, plus on enferme : les places additionnelles créent des appels d’air et c’est un cercle vicieux qui maintient l’idée que la prison serait la seule peine qui vaille et la solution au sentiment d’insécurité que les politiques et médias alimentent eux-mêmes".
Pour Dominique SIMMONOT, "il est difficile de défendre les droits de ceux qu’une société n’aime pas, ne veut pas regarder et se moque bien des mauvais traitements qui leur sont infligés. Difficile également, de devoir répéter qu’il est inconcevable, en France, d’abandonner à un sort, souvent infect, les captifs et avec eux, ceux chargés de les garder, de les surveiller, de les soigner, de les accompagner".
L’état des lieux alarmant sur les prisons et l’impact de la surpopulation carcérale constituent une atteinte aux droits fondamentaux des détenus. Nathalie TEHIO, avocate, Présidente de la LDH, Pauline PAWLOVSKY, avocate, responsable du groupe de travail « Prison » de la LDH évoqueront les actions menées par la LDH pour combattre ces atteintes aux droits.
Jean CHEVROLLIER, avocat du Barreau d’Angers, évoquera la surpopulation carcérale qui affecte les détenus de la maison d’arrêt d’Angers et impacte les conditions de travail des différents professionnels.