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Publié par Christine Lassalle

 

Invitée par les bibliothèques d’Angers, Ysiaka Anam est psychologue clinicienne et écrivaine. C’est elle qui au cours de cette résidence à Angers aidera au surgissement des texte en ateliers d’écriture au cours de ces mois d’octobre et novembre.

Sa thématique personnelle est celle de l’exil et de la perte de la langue originelle. C’est cela qu’il faut encourager à dire. Laisser s’exprimer les personnes qui ont connu le déracinement au lieu que d’autres parlent à leur place.

C’est avec chaleur qu’elle a été reçue le vendredi 1ER octobre par les bibliothécaires de La Roseraie et son prédécesseur en résidence, qui lui ont soumis petits films, quizz, questions, afin de la faire réagir pour que nous puissions mieux la connaître.

Elle animera des ateliers d’écriture les mardis 5, 12 19 octobre et les 9 et 16 novembre de 18h30 à 20h30. (inscriptions :  02 41 68 90 50)

Le vendredi 19 novembre, cinéma les 400 coups, elle participera au débat qui suit le film La mort de Danton d’Alice Diop qui narre le trajet d’un jeune acteur noir qui veut incarner Danton.

Enfin venez avec vos ami.e.s réfugié.e.s ou demandeurs d’asile à la lecture des textes rédigés en atelier d’écriture le 23 novembre à la bibliothèque de La Roseraie.

Le 25 novembre à 18h30 Ysiaka Anam nous lira le texte rédigé sur le thème de l’Apocalypse rédigée pendant son séjour…

N’hésitez pas à lire « Et ma langue se mit à danser »,  édition La cheminante

 

Une citation :

 J’ai toujours pensé qu’être noire c’est être gauche.

Il y a quelque part, perdue dans les trous d’une poche oubliée, cette certitude intime dont je n’ai pas réussi à me débarrasser. J’avais oublié, presque, je crois, à quel point cette couleur me colle à la peau. A quel point elle a pu créer mal-aise, dans ce temps de l’enfance où différence peut vite sonner comme difformité.

Quelque chose me dit que nous sommes nombreuses à renfermer cette poche. Mais telle- ment de difficulté à partager une langue commune avec mes Noires-Sœurs, que pas un mot n’a pu être dit sur cet intime. On se regarde et se dépasse, oublieuses de ce fil commun qui pend de nos poches.

Peut-être un jour on va s’y emmêler.

 

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