Sauver le secteur associatif et d'éducation populaire et maintenir le droit aux vacances pour toutes et tous !

Les droits des enfants sont au premier rang des droits défendus par la LDH. C’est pourquoi nous publions cet appel des associations jeunesses et d’éducation populaire.
Avec la crise sanitaire, les associations jeunesse et d'éducation populaire sont menacées. L'arrêt ou la réduction d’activité même temporaire de ces structures met en danger l'accompagnement quotidien de millions de jeunes, avec des conséquences qui peuvent devenir dramatiques sur les parcours individuels et sur la cohésion sociale. On parle ici des centres de loisirs, des centres socioculturels, de l’action culturelle populaire, des centres et séjours de vacances, des classes transplantées, des habitats jeunes (FJT), des actions de mobilité internationale, d’animation scientifique, de formation à l’animation, de sport pour tous et toutes, d’accompagnement à la scolarité, d’accompagnement des projets, de prévention, des associations de quartier... L'éducation populaire est dans le quotidien de beaucoup d'entre nous ou de nos enfants ; c'est avant tout un vecteur de lien social et de construction du collectif, au cœur des territoires urbains comme des territoires ruraux. En France, le secteur représente aussi près de 6 millions de bénévoles et 680 000 salarié.e.s, qui risquent leur emploi et la dégradation de leurs conditions de vie déjà souvent précaires en temps normal. Une partie importante des activités étant stoppées depuis le début du confinement, la crise aura quoi qu'il arrive un impact énorme sur le secteur. Pour autant, passé le confinement, nous aurons besoin de nos associations pour répondre aux besoins essentiels de la population et de la société, en premier lieu la garde des enfants et leur indispensable ouverture sociale et culturelle. Nous sommes également les garants du maintien d'un droit aux vacances pour tous les jeunes de France. En ce sens, nous refusons l'éventualité de leur infliger la « double-peine » du confinement au printemps et du rattrapage scolaire pendant l'été. Les pertes totales sont difficiles à prévoir, et dépendrons grandement du plan de déconfinement et d'éventuels rebonds. L’estimation à ce jour se situe autour de 500 Millions d’euros mais pourrait se multiplier en fonction du déroulement de l’été et de la rentrée de septembre. Les mesures économiques de l'Etat et les aides des collectivités déjà engagées ne suffiront pas à maintenir les structures la tête hors de l'eau et à assurer les missions d'intérêt général qui leur sont confiées. C'est pourquoi nous demandons au Gouvernement de :
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