La France doit accueillir l’Aquarius

La LDH dénonce le refus du gouvernement français d’accueillir le bateau « Aquarius » avec, à son bord, ses cinquante-huit personnes recueillies au large de la Lybie.
Elle demande de répondre d’urgence positivement à l’appel du président de SOS Méditerranée pour un accueil humanitaire exceptionnel, et d’accepter qu’accoste ce navire de sauvetage en mer avec ses naufragés.
Face à l’urgence humanitaire, la France se doit d’être à la hauteur de ses valeurs de fraternité et de solidarité.
L’Aquarius arrivera-t-il à bon port ? Le navire humanitaire a fait savoir ce lundi qu’il était "en route vers Marseille", après avoir demandé "à titre exceptionnel" à la France de pouvoir y débarquer les 58 migrants secourus à son bord. Problème : Paris a refusé de donner suite, se retranchant derrière le droit européen. Un droit qui, pourtant, légitime le choix du navire de se rendre dans la cité phocéenne, dont le maire Jean-Claude Gaudin (Les Républicains) a dit ce mardi qu'il aurait "préféré que l'Etat autorise que Marseille accueille l'Aquarius". Marseille est en effet le port d'attache du navire ainsi que le siège de SOS Méditerranée, l'ONG qui l'a affrété. Or, cette ONG est confrontée depuis le samedi 22 septembre à la décision prise par le Panama, qui a retiré à l'Aquarius son pavillon. L'administration a en effet pris cette décision après le dépôt d'une plainte des autorités italiennes, selon lesquelles "le capitaine du navire a refusé de renvoyer des migrants et réfugiés pris en charge vers leur lieu d'origine" ces derniers mois. Un refus évident, pour l'ONG : mais il est toujours "hors de question" pour l'Aquarius de débarquer ses rescapés en Libye, qui ne peut offrir un "port sûr", comme l'exige le droit maritime international, avait à l'époque insisté Sophie Beau, la directrice générale de SOS Méditerranée. |