« Les discriminations au tapis, dans le sport comme dans nos vies ! ».
« Les discriminations au tapis, dans le sport comme dans nos vies ! ».
Tel est le mot d’ordre que l’Inter-LGBT a choisi de scander, le 30 juin pour la marche des fierté 2018 à Paris, afin de dénoncer les agissements homophobes en Russie, alors que la Coupe du monde de foot y bat son plein. L’homosexualité reste illégale dans 72 pays, parfois punie par des peines de mort. En France, la dernière avancée pour les couples de même sexe est l’obtention, il y a cinq ans, du droit de se marier, alors que la lutte pour l'égalité des droits et l'affirmation de soi avait démarré des décennies plus tôt.
D’autres avancées sont attendues dont celle des policiers et policières de l’association FLAG ! qui souhaitaient défiler en uniforme à la Marche des fiertés parisienne ce samedi 30 juin. Le ministère de l’intérieur ne les y a pas autorisés. Pour ces militants LGBT, la visibilité est un enjeu central car si on veut que les gens viennent déposer leurs plaintes pour des agressions homophobes ou transphobes, il faut qu'ils aient confiance. Les voir à la Pride en uniforme y contribuerait, ça changerait leur image de l'institution et accessoirement, ce serait l'acceptation par l'administration de ce qu’ils sont.
Dans un communiqué, l’association, pour qui « le sport est révélateur de l’état d’esprit de notre société », dit se mobiliser « contre les discriminations et les violences subies par les personnes LGBTQI +, dans les milieux sportifs comme dans le reste de leurs vies ». « Si certains événements sportifs, à l’image des Gay Games qui se tiendront à Paris du 4 au 12 août, s’efforcent de promouvoir la diversité et l’inclusion, force est de constater que beaucoup d’autres se tiennent au mépris des droits humains, à commencer par la Coupe du monde de football en Russie cette année puis au Qatar en 2022 », a-t-elle ajouté.
Par ce slogan, les militants souhaitent dénoncer « les chants homophobes dans les stades », « les traitements et mutilations subis par les athlètes féminines » et « l’impossibilité d’évoquer son homosexualité dans le sport pour ne pas perdre des sponsors », a détaillé la porte-parole de l’Inter-LGBT, Clémence Zamora-Cruz, lors d’une conférence de presse.
Plusieurs centaines de milliers de personnes ont défilé, samedi 30 juin, dans les rues de la capitale.
(Extraits d’articles publiés par Mediapart https://www.mediapart.fr/journal/france/300618/les-policiers-lgbt-veulent-etre-plus-visibles
La Ligue des droits de l’Homme invitait à affirmer le refus de toutes les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre et à participer à la Marche des fiertés du 30 juin, à Paris, pour l’égalité des droits.