Pride 2017 : c’est le 20 mai à Angers
L’association Quazar est organisatrice de la Pride de samedi. Elle rappelle que « dans cette période d’élections présidentielles et législatives, il est important de faire entendre haut et fort nos voix pour défendre nos droits et rappeler nos revendications. Le tag homophobe sur le panneau de notre local nous rappelle également que nous devons rester mobilisés pour dire non à l’homophobie ! Pour toutes ces raisons, la 18e Pride d’Angers doit battre des records de participation ! »
Tout le programme ici PRIDE 2017
La LDH aura un stand au Village associatif de la Pride d'Angers. Elle est signataire du manifeste ci-dessous
Le 28 juin 1969 à New York, des personnes transgenres et homosexuelles se révoltent et affrontent la police pour protester contre les humiliations, les discriminations et les violences dont ils sont l’objet de la part des forces de l’ordre. Vont suivre, les années suivantes, des manifestations de commémorations et de luttes qui vont devenir les Prides d’aujourd’hui. Oui, notre Marche des Fiertés dans les rues d’Angers prend racine dans la lutte pour la dignité et l’égalité. Notre Pride est avant tout une manifestation revendicative et solidaire. Dans notre pays, nos luttes ont permis l’acquisition progressive d’un certain nombre de droits : Hier, nous avons lutté pour obtenir la suppression des articles du code pénal qui sanctionnaient l’homosexualité. Nous n’avons rien lâché et, il y a 35 ans, nous l’avons obtenu ! Hier, nous avons combattu pour l’adoption du Pacs Nous n’avons rien lâché et, il y a 18 ans, nous l’avons obtenu ! Hier, nous avons lutté pour le vote de lois punissant les discriminations à caractère homophobes et transphobes. Nous n’avons rien lâché, et nous les avons obtenus, il y a 15 ans pour les discriminations homophobes et il y a 5 ans pour les discriminations transphobes. Hier, nous nous sommes battus pour l’adoption de lois aggravant les peines pour les crimes et violences à caractères homophobes et transphobes. Nous n’avons rien lâché, et nous les avons obtenus, il y a 14 ans pour les violences homophobes et il y a 5 ans pour les violences transphobes. Hier, nous avons lutté pour que les lois sanctionnent les injures et diffamations à caractère homophobes et transphobes. Nous n’avons rien lâché, et nous les avons obtenus, il y a 13 ans pour les injures homophobes et il y a 5 ans pour les injures transphobes. Hier, nous nous battions pour le droit au mariage et à la famille. Nous n’avons rien lâché et, il y a 4 ans, nous l’avons obtenu !
L’égalité des droits n’est cependant pas encore totalement acquise :
Des partis politiques, des responsables religieux, des groupes de pression, des mouvements, des personnalités médiatiques remettent en cause tout ou partie de nos droits acquis : par exemple, au nom d’un certain modèle familial, on voudrait supprimer le droit au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels, au nom de la liberté d’expression, on voudrait ne plus sanctionner les propos et les injures à caractère homophobes,… Des voix, souvent les mêmes, se font entendre pour exiger une politique encore plus restrictive sur le droit d’asile, ce qui fermerait ainsi les portes de la France aux personnes homosexuelles et transgenres persécutées dans leur pays d’origine. Des maires, dont celui d’Angers, retirent des panneaux publics les affiches des campagnes contre le VIH, à seule fin de complaire aux membres les plus réactionnaires de leur Conseil municipal. Des élus déclarent qu’ils ne marieront jamais des couples de personnes de même sexe. Nous leur disons que :
Nos droits… hier, aujourd’hui, demain, on ne lâche rien ! |