Lycée David-d’Angers : une plaque en souvenir de Francis et Nathan

Un beau travail de mémoire au lycée David-d’Angers qui honore la mémoire de deux élèves victimes du nazisme et qui trouve sa traduction visible par la pose d’une plaque du souvenir.. Un travail pédagogique très utile pour contrer les négationistes qui réapparaissent dans les rangs de l’extrême droite.

La presse locale en a longuement rendu compte dans ses colonnes :

Jeudi 11 mai, le lycée David-d’Angers a posé une plaque en souvenir de Francis Lévy, 18 ans, arrêté le 16 juillet 1942 par la police de Vichy, et Nathan Lassman, 14 ans, arrêté le 25 juin par la Gestapo. Ces deux élèves du lycée David-d’Angers sont morts en déportation, assassinés parce qu’ils étaient juifs. Marie-Isabelle Lemierre, parent d’élève du lycée David-d’Angers, a mené deux ans de recherche pour dérouler leur tragique histoire.

Marie Isabelle Lemierre, parent d'élève au lycée David-d'Angers

La recherche est partie de son fils Maxime dont l’arrière grande-tante a été déportée avec ses deux enfants de 11 et 6 ans assassinés à Auschwitz. « Aujourd’hui, alors que certains veulent nier l’implication de la France dans les arrestations qui ont conduit des enfants de notre pays à la mort, nous ne devons pas oublier que le statut xénophobe de Vichy a conduit à la mort 76 000 juifs en France dont 11 000 enfants », explique Marie-Isabelle. Deux d’entre eux étaient élèves au lycée David-d’Angers. « La recherche est facilement accessible à tous ». Alain Jacobzone dans « Le destin des juifs en Anjou » dresse une liste de noms, convois de déportation… « Céline Hauguel et Michel Letertre, professeurs d’histoire m’ont apporté leur soutien ».

En 1939, le lycée David-d’Angers était une école, un collège, un lycée de 1 140 élèves « partiellement occupé par les Allemands ». Un hôpital militaire y siégeait. Parmi les élèves qualifiés de « juifs » peu étaient d’Angers, « la plupart avaient fui Paris ». Ils venaient de familles « bien intégrées » dont beaucoup comptaient d’anciens combattants de 14-18. « Francis Levy et Nathan Lassman étaient d’excellents élèves, leurs parents ne se sont pas cachés car leurs études étaient primordiales », poursuit-elle.

Les recherches se poursuivent. « Au lycée Chevrolier, à l’école Condorcet un travail de mémoire est en cours ».

Mardi 16 mai 2017

Cliquer sur le lien ci-dessous pour lire l'article d'Ouest France
qui développe l'histoire de ces deux élèves