Tous unis pour Alep : près de 800 personnes manifestent à Angers
A l’appel du collectif « Tous unis pour Alep », près de 800 personnes se sont rassemblées, dimanche après-midi, sur le parvis du théâtre le Quai. Dans le brouillard et le froid, face au château d’Angers, ils sont venus témoigner de leur solidarité avec les civils d’Alep et de leur soutien. Parmi eux se trouvaient des Syriens membres du collectif ‘Syriens d’Angers et Amis du peuple syrien’ et de l’ONG ‘Syria Charity’. Des citoyens ont apporté plus d’une tonne de jouets, vêtements, couvertures et vivres qui doivent être expédiées vers Alep cette semaine dans un container affrété par Syria Charity.
Yannick Sourisseau a pris la parole au nom du collectif « Merci à tous ceux qui ont fait le déplacement dans la froideur de décembre. Vous avez froid au pied, mais chaud au cœur. C’est un cri de paix que je veux pousser ici avec vous, face au silence assourdissant et l’impuissance de la communauté internationale ». Pour témoigner de ce « grand moment de lutte contre l'indifférence », il demande, à ceux qui le souhaitent, de reproduire le logo de #TousUnisPourAlep sur l’esplanade du Quai dont la photo ci-jointe témoigne. Ce rassemblement s’est voulu apolitique.
Le témoignage des Syriens présents
Le collectif des ‘Syriens d’Angers et Amis du peuple syrien’ avait annulé leur manifestation prévue la veille pour se joindre à celle-ci. Ils arboraient des écharpes et bandeaux aux couleurs de l'Armée Syrienne Libre. Ils n’ont pas pu y prendre la parole, mais Yannick Sourisseau a lu leur communiqué dans lequel ils s’en prennent au régime syrien coupable de « crimes contre l’humanité ». En fin de manifestation, ils ont brandi des photos de civils brutalisés par l’armée de Bachar et réaffirmé la complicité de « Poutine » dans ce conflit.
Par solidarité avec les civils d’Alep, il nous faut aussi réaffirmer nos exigences
Certes ce fut un moment fort qui se voulait totalement apolitique. Pour autant la LDH condamne sans ambigüité les massacres perpétrés par les forces pro-gouvernementales dans ALEP Est. Celles-ci encerclent encore aujourd’hui de nombreux civils. C’est pourquoi nous demandons que :
- Les parties au conflit autorisent les civils, s’ils le souhaitent, à quitter la ville sans restriction et en toute sécurité, et que leur évacuation soit facilitée.
- Un accès humanitaire soit garanti pour que l’aide dont ont besoin les civils puisse être acheminée.
- Des observateurs puissent assurer le respect des droits humains et du droit international humanitaire.