Squat du Chêne Vert : manifestation de soutien pour une réquisition des locaux
En ce samedi 10 décembre, journée des droits de l'Homme, 120 personnes s'étaient rassemblées devant la bourse du travail à l'appel du collectif de syndicalistes pour l'Entr'aide et la solidarité relayé par la LDH49 sur les réseaux sociaux. L'objectif était de soutenir la réquisition d'un ancien immeuble de fonction de la caserne des pompiers du Chêne vert à Saint Barthélémy squatté par une soixantaine de personnes principalement issues de familles Rom avec des enfants. Il n'est pas si loin le temps où le préfet du 49 Richard Samuel affirmait haut et fort qu'il n'y aurait plus d'enfants à dormir dans les rues.
Les procédures engagées pour l'expulsion ont un caractère ubuesque :
- plainte du locataire le SDIS et non du propriétaire de la caserne,
- soi-disant insalubrité des locaux que des familles venaient pourtant de quitter,
- décision du tribunal administratif rendue dans l'intérêt supérieur de l'enfant pour remettre à la rue des familles dont les enfants sont en principe protégés par le Conseil départemental.
Les autorités auraient décidé de reporter l'expulsion après les fêtes mais les manifestants resteront mobilisés. Sans aucune hostilité de la part des passants, ils ont réaffirmé tout au long du parcours entre place Imbach et le siège du conseil départemental, qu'il ne saurait y avoir d'expulsion sans relogement y compris en période hivernale.
En arrivant mail de la préfecture, une Porsche Carrera garée devant l'entrée du conseil départemental attendait. Qui était l'auteur de cette provocation? Mais que fait la police?
Voir aussi l'article d'Yves Boiteau dans Angers Mag :
Au Chêne-Vert, la vie suspendue de 60 Roms