Une famille peut être expulsée et se retrouver à la rue dès lundi… sans prendre en compte leur demande de sursis!
M et Mme D. ont 3 enfants de 17, 13 et 12 ans. Le dernier est handicapé et est scolarisé en IME.
Voici la situation familiale telle-que nous l’a décrit madame à notre permanence inter-associative ‘Droit au logement’ à la Maison de Justice et du Droit :
« Suite à des loyers impayés dans un logement géré par Podeliha et un dossier de surendettement déposé, le tribunal a prononcé l’expulsion de notre logement et Mme la préfète a donné le concours de la force publique. L’expulsion pourrait avoir lieu ce lundi 24 octobre, juste avant la trêve hivernale.
Nous avons repris le paiement de notre loyer depuis Août et avons déposé une demande de logement à Angers Habitat. Comble de malchance, mon conjoint s’est fait voler son portefeuille et doit donc refaire sa carte d’identité (5 semaines de délai) nécessaire pour la demande de logement. Nous devons visiter un logement ce même lundi 24/10, mais il ne sera disponible que le 1er Décembre. Je suis moi-même en arrêt de travail pour maladie professionnelle et doit rencontrer un chirurgien pour mon épaule le 28/11/16. L’employeur de mon mari a pris sa retraite et l’a donc licencié !
Dans ce cumul de difficultés, un espoir concernant notre endettement. En effet la commission de surendettement des particuliers de Maine et Loire recommande au juge l’effacement des dettes. Le jugement est donc en attente.
Nous n’avons aucune solution de repli lundi prochain, pas même des cartons. Podeliha refuse d’accorder un délai pour l’expulsion. Notre enfant handicapé fait des crises d’épilepsie et ne doit pas subir de stress. »
Est-ce trop demander que de surseoir à l’expulsion
en attendant que la famille retrouve un nouveau logement ?
C'est sa seule demande !
Le service contentieux de Podeliha, a été contacté par la permanence ‘Droit au logement’ sans réponse à cette heure.
Mme Jamil, présidente de la LDH 49 a adressé une requête par mail à Mme le Préfet lui demandant de suspendre l’exécution.
Nous avions publié le 11 octobre dernier un article: "Veut-on se donner les moyens de loger les familles pauvres sur Angers?". Nous attendons les réponses de la préfecture et de Podhelia à notre question.