Squat des Parpaings-Perdus: maintien de la coupure d'eau avant expulsion
Mercredi dernier un rassemblement a eu lieu devant la Soclova pour réclamer le rétablissement de l'accès à l'eau pour les habitants et habitantes des Parpaings-Perdus ! (L'eau a été coupée l'avant veille, alors que les familles sont expulsables dans quelques semaines.)
Le Directeur de la Soclova, accompagné de deux autres personnes, a reçu un habitant, un représentant de la ligue des droits de l'Homme et une personne du CSSP49.
Lla Soclova justifie la coupure de l'eau pour des raisons de sécurité (Pour rappel, le dernier locataire a quitté les lieux il y a deux semaines...). Par ailleurs, face à leur inquiétude de voir d'autres familles investir les lieux, la solution pour eux a donc été de couper l'eau. Cela pour mettre un terme à l'occupation du bâtiment.
Effet dissuasif...
Couper l'accès à l'eau est une atteinte à la dignité et à la sécurité des familles, expulsables dans quelques semaines: impossibilité de se laver, de se nourrir décemment, de garder son lieu de vie propre, de faire ses besoins aux toilettes pour ces enfants ces hommes et ces femmes.
Ces familles vivaient auparavant dans un campement sous un pont près d'Espace Anjou. Sous menace d'expulsion pour un projet de piste cyclable, elles ont trouvé refuge dans ces appartements vacants, dans cet immeuble voué à la destruction.
Les familles souhaitaient participer financièrement au paiement de l'eau et de l'électricité jusqu'à leur expulsion. Et ça n'est pas nouveau. Mais de l'autre côté, accepter ces participations financières reviendrait à accepter que les familles occupent ces lieux.
Depuis que la Soclova leur a fait couper l'eau, les habitants des Parpaings-Perdus se ravitaillent au point d'eau potable à 600 mètres de chez eux. Cette situation n'est pas une première mais elle n'en est pas moins inadmissible. Heureusement qu'il y a l'accès libre à cette fontaine.
Voir article du 'Courrier de l'Ouest' du 29 septembre