Depuis le 19 septembre, c’est l’ouverture de la chasse… aux sans papiers
C’est en effet à cette date que le ministre de l’Intérieur ordonne aux préfets la plus grande fermeté à l’égard des « déboutés », d’après une note qu’a pu se procurer le journal ‘L’Humanité’ (Lire l’article).
Il y mentionne le manque de places d’hébergement : sur les 8 703 places en Cada, qui devaient être créées cette année, 5 400 ne sont pas encore ouvertes. 500 places d’accueil temporaire-service de l’asile (AT-SA) font aussi défaut.
D’après le document 45 247 places d’hébergement sont dédiées à ceux qui formulent une demande de protection, et précise qu’un cinquième du parc serait occupé par 9 220 personnes « en présence indue ». Bernard Cazeneuve invite donc les préfets à engager « systématiquement » une « procédure d’expulsion accélérée (…), s’agissant des personnes déboutées » et d’aider « les bénéficiaires d’une protection à sortir du dispositif ».
Selon lui l’action des préfets « ne pourra être efficace que si elle s’accompagne (…) d’une recherche systématique de l’éloignement effectif du territoire ». Il leur demande la fermeté : « Vous devez faire un plein usage des mesures restrictives et de privation de liberté. »
Il met également la pression sur les gestionnaires des hébergements : « Vous leur rappellerez, à cette occasion, qu’une minoration budgétaire de la dotation des centres d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) peut être appliquée en cas de non-respect de ces objectifs »
Le ministre ne retient dans sa note que 2 200 demandeurs d’asile issus de Calais et 2 240 issus d’Ile de France. Les autres, soit plus de 10 000 personnes, ne sont pas « éligibles »
Où iront donc ces réfugiés, sinon dans de nouveau squats et campements de fortune ?
Madame Abollivier, quelle sera votre pratique en Maine et Loire ?
Il y a quelques jours Madame le Préfet annonçait la création de 140 places supplémentaires d’hébergement transitoires (en CAO) dans le département. Nous nous en réjouissions, en émettant des réserves sur les procédures du Ministre de l’Intérieur (Lire notre article). Nous avons la confirmation par cette note que nos craintes étaient fondées.
Nous suivrons attentivement ce que décidera la préfecture dans les jours et mois qui viennent !