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Les droits des femmes sont les droits de l’Homme,
universels et indivisibles

Partout à travers le monde, viols, harcèlement sexuel, violences domestiques, mariages forcés, crimes « d’honneur », mutilations génitales : toutes ces violences constituent une violation grave des droits fondamentaux des femmes et des filles et un obstacle majeur à la réalisation de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Les violences sont construites sur un continuum de comportements sexistes et de pratiques, inacceptables, susceptibles de causer un préjudice ou une souffrance de nature physique, psychologique (insultes, critiques permanentes, humiliation…), sexuelle (viol, agressions, harcèlement…) ou économique (confiscation du salaire ou des documents administratifs, non-versement des pensions alimentaires…).

Les violences contre les femmes et les filles ne relèvent ni d’affaires privées ni de faits divers et, contrairement aux idées reçues, elles n’ont pas lieu uniquement dans la sphère familiale (violences conjugales et intrafamiliales). Elles n’épargnent aucun milieu, aucun territoire, aucune génération, aucune nationalité, aucune religion. Ne cédons pas aux discours conservateurs et racistes des extrêmes droites qui dénoncent cette question toujours sous l’angle « ethnique ».

Comme l’affirme le préambule de la convention d’Istanbul*, la violence à l’égard des femmes est une manifestation des rapports de force historiquement inégaux entre les femmes et les hommes ayant conduit à la domination et à la discrimination des femmes par les hommes, privant ainsi les femmes de leur pleine émancipation. Cette Convention, ratifiée par la France en 2014, renforce la protection et les droits des femmes et fixe les mesures préventives, législatives, juridiques, sociales, protectrices ou réparatrices que les États signataires s’engagent à prendre pour agir à la fois en amont et en aval. Elle oblige les États à agir concrètement en intégrant dans les lois nationales les applications de ce texte.

Pour la Ligue des droits de l’Homme, agir contre la violence, c’est :

  • protéger les femmes de tous pays, en « paix » comme en guerre, les accompagner et les aider à redevenir sujets de droit ;
  • éduquer et former dès le plus jeune âge à l’égalité pour prévenir les comportements sexistes ;
  • financer durablement les actions, entre autres associatives, qui œuvrent contre les violences ;
  • étendre le champ des formations initiale et continue des acteurs concernés (enseignant-e-s, avocat-e-s, médecins, juges, policier-e-s…) ;
  • demander au gouvernement français d’appliquer toutes les mesures prévues par la convention d’Istanbul et renforcer celles qui sont déjà prises.

* Convention d’Istanbul, traité international adopté par le Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (2011)

Pour réfléchir aux discriminations sexistes sur Angers

Dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, le planning familial, quazar et les céméa proposent « Femmes… Discriminations croisées. », Des rencontres pour réfléchir au cumul des discriminations : sexisme, lesbophobie…. Une enquête menée en 2012 dans l’Essonne par l’association contre les violences faites aux femmes auprès de 1 360 salariées est édifiante : 4 % affirment avoir subi un viol ou une agression sexuelle dans les 12 mois, 16 % un harcèlement sexuel, 43 % un harcèlement sexiste et 45 % les deux types de harcèlement. « La grande majorité des femmes a vécu une situation de sexisme au travail qu’elles ne dénoncent pas, par peur de ne pas être entendue, de perdre son travail. De même, les femmes lesbiennes n’osent pas parler de leur vie de couple car l’homophobie existe aussi au travail », soulignent Gaëlle Differ et Aude Fonvielle de l’union syndicale solidaires.

Mardi 22 à 19 h, espace culturel de l’université Saint-Serge, projection débat « Je suis une fille ». Vendredi 25 à 20 h, centre Jean-Vilar spectacle « Contes à rebours ». Samedi 26 à 17 h, restaurant le Casse-croûte de Suzy, café pédagogique autour de la question du genre.

Article du Courrier de l'Ouest du 19/11/16

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