Journée mondiale du refus de la misère 2025
Commémoration à Angers autour du kiosque du jardin du mail, en fin d'après-midi à partir de 17 h30 le 17 octobre.
Non à la maltraitance sociale et institutionnelle
La discrimination, le rejet, la disparition des guichets au profit de la numérisation s’appuient sur la persistance d’idées fausses sur la grande pauvreté : « On peut gagner plus avec le RSA qu’avec le Smic », « Les pauvres sont des fraudeurs, il faut les contrôler », « Les pauvres ne savent pas gérer leur argent, ils sont responsables de leur situation »… Cela complexifie l’accès aux droits élémentaires pour les personnes qui vivent la grande pauvreté au quotidien.
Ainsi, lorsque l’on est allocataire du RSA, comment aller à une convocation de France Travail le 15 du mois, pour rencontrer un conseiller, alors que l’on n’a plus un euro dans le porte-monnaie pour régler le ticket de transport en commun ? Le dilemme est grand pour cette allocataire du RSA : « Si je voyage sans ticket, je risque une amende, mais si je n’y vais pas je risque d’être radiée. Et, du coup, je ne pourrai plus payer mon loyer alors que déjà je n’arrive pas à me nourrir sans aller aux distributions alimentaires dès la moitié du mois. »
Acceptons-nous vraiment que des millions d’adultes, de jeunes et d’enfants soient ainsi maltraités dans notre pays ? Les professionnels eux-mêmes subissent cette maltraitance institutionnelle, avec la diminution des moyens à leur disposition pour assurer accueil, proximité et facilitation de l’accès aux droits. Ils et elles alertent sur l’accumulation de réformes qui les éloignent de leur mission première : l’accompagnement humain.
Si l’Etat et les collectivités territoriales sont les premiers responsables, nous devons plus que jamais être unis. Chacune et chacun d’entre nous peut agir. Là où nous sommes au quotidien, dans nos quartiers, nos lieux de travail, de culture, dans les transports, ne laissons pas mettre de côté les plus défavorisés : prenons le temps de bâtir avec eux.
Nous avons besoin de chacune et chacun. Ensemble, luttons contre la maltraitance institutionnelle.
Cette année, agissons ensemble contre la maltraitance sociale et institutionnelle !
En 2025, la Journée mondiale du refus de la misère est dédiée à la lutte contre la maltraitance sociale et institutionnelle.
La maltraitance sociale et institutionnelle : qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit de deux dimensions cachées de la pauvreté qui prennent en compte la façon dont sont perçues les personnes qui vivent la pauvreté dans la société et les institutions : stigmatisation, préjugés… Une perception biaisée qui aboutit à des situations intolérables pour celles et ceux qui les vivent.
Mobilisez-vous partout en France !
Téléchargez Résistances, le journal du refus de la misère
Les organisations signataires
Christian Drouet, président de 82-400 Solidaires ; Christine Mariotte, présidente de l’AGSAS (Association des groupes de soutien au soutien) ; Pascale Ribes, présidente d’APF France handicap ; Christian Wodli, président de l’Archipel des Sans-Voix ; Olivier Morzelle, président d’ATD Quart Monde ; Xavier Gay, président de Benenova ; Paul Israël, président du CCSC (Comité chrétien solidarité chômeurs) ; Marcel Rémon, directeur du Ceras (Centre de recherche et d’action sociales) ; Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT (Confédération française démocratique du travail); Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT (Confédération générale du travail) ; Didier Minot, président du Collectif Changer de Cap ; Bruno Morel, président et Tarek Daher, délégué général d’Emmaüs France ; Élina Dumont, vice-présidente du Comité de la Rue d’Entourage ; Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité ; Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France ; Bernard Devert, président de la Fédération Habitat et Humanisme ; le comité d’animation collégial de l’ICEM-pédagogie Freinet ; Marielle Ménard, présidente nationale de la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne) ; Prisca Berroche, déléguée générale de La Cloche ; Nathalie Tehio, présidente de la LDH (Ligue des droits de l’Homme) ; Pierre-Edouard Magnan, président du Mouvement national des chômeurs et précaires ; Alain Refalo, porte-parole du Mouvement pour une alternative non-violente ; Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France ; Anne Géneau, présidente des Petits Frères des Pauvres ; Didier Duriez, président du Secours Catholique-Caritas France ; Laurent Grandguillaume, président de Territoires zéro chômeur de longue durée ; Daniel Golberg, président de l’Uniopss.
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