Stop aux massacres à Gaza ! Reconnaissance immédiate de l’Etat de Palestine !
Depuis les crimes perpétrés par le Hamas le 7 octobre dernier, le gouvernement d’extrême-droite israélien commet des massacres de masse touchant principalement les populations civiles palestiniennes de Gaza : bombardements aveugles, attaques contre des camps de réfugiés (Rafah), destruction de toutes les infrastructures, notamment sanitaires, blocage des approvisionnements, de l’eau, de l’électricité, famine, déplacements forcés… provoquant des dizaines de milliers de morts civiles.
Malgré les décisions de la Cour internationale de justice, demandant à Israël de protéger les populations palestiniennes contre un risque génocidaire, puis exigeant l’arrêt immédiat des opérations militaires, celles-ci se sont intensifiées. Parallèlement, la situation en Cisjordanie se dégrade, avec la poursuite de la colonisation et la multiplication des attaques et des arrestations contre les Palestiniens.
Face à ce déni du droit, le procureur de la Cour pénale internationale a requis des mandats d’arrêt contre les principaux dirigeants du Hamas et du gouvernement israélien, dont le Premier Ministre.
Face à l’horreur, la France ne peut pas se contenter de déclarations, mais doit agir concrètement pour faire stopper ces massacres. Assez de tribunes ! Place aux actes ! Elle doit faire respecter les décisions de la CIJ et soutenir le procureur de la CPI.
Nous exigeons :
– Un cessez-le-feu immédiat et permanent, le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza, l’ouverture immédiat de l’accès pour l’aide humanitaire
– La libération des otages israéliens retenus par le Hamas
– La libération des prisonniers politiques palestiniens détenus en Israël
– L’embargo immédiat sur les armes vers Israël, et la fin de la coopération militaire et sécuritaire,
– La reconnaissance immédiate par la France de l’Etat de Palestine, aux côtés de l’Etat d’Israël, sur la base des frontières de 1967, comme l’ont fait l’Espagne, la Norvège, l’Irlande et la Slovénie.
– La résolution du conflit par le respect du droit et de la justice, par la négociation dans le cadre du droit international qui doit être appliqué, ce qui implique la fin de l’occupation et de la colonisation de la Cisjordanie et de Gaza, et la levée du blocus de Gaza. Cela suppose l’application des résolutions de l’ONU, des arrêts de la CIJ et des réquisitoires du procureur de la CPI.
– Dès maintenant, l’intervention de la France auprès de l’UE pour la suspension de l’accord d’association UE-Israël.
Le large vote de l’assemblée générale de l’ONU en faveur de l’Etat de Palestine montre que la solidarité internationale n’est pas sans effet.
Aujourd’hui, il est possible que l’ensemble des pays membres de l’UE reconnaisse l’État de Palestine !
Renforçons et élargissons la mobilisation pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens ! Agissons contre le racisme et l’antisémitisme !
Signataires : LDH (Ligue des droits de l’Homme), Mouvement de la Paix, MRAP, PCF, SNES, UAVJ
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Face au risque génocidaire, cessez-le-feu immédiat à Gaza ! Pour une paix juste et durable entre les peuples israélien et palestinien dans le respect du droit international
Communiqué LDH
Depuis maintenant 8 mois, l’Etat d’Israël mène une guerre de destruction totale contre la population de Gaza, ses écoles, ses universités, ses hôpitaux, ses logements, ses infrastructures civiles. Depuis 8 mois, les bombardements meurtriers tuent hommes, femmes et enfants, ciblent particulièrement les médecins et les journalistes, faisant 36 000 morts répertoriés dans les hôpitaux, 10 000 ensevelis sous les décombres, des dizaines de milliers de blessés sans espoir de recevoir les soins appropriés. Ce qui reste du système de santé est menacé d’effondrement, la population manque de tout, la famine s’installe et devient particulièrement aigüe dans le nord.
Le 24 mai 2024, la Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné à Israël d’arrêter immédiatement son offensive militaire à Rafah, où sont réfugiées des centaines de milliers de personnes, après avoir rappelé qu’il existait « un risque réel et imminent » que la situation soit irréparable et « un risque accru » de génocide des Palestiniennes et des Palestiniens de Gaza. Israël a répondu en continuant et accentuant les bombardements à Rafah et partout dans la bande de Gaza.
Le 26 janvier dernier, la CIJ avait déjà pointé le caractère plausible d’un génocide en cours et ordonné à Israël d’y mettre fin. Le 20 mai, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a requis la délivrance de mandats d’arrêt contre les dirigeants israéliens et les dirigeants du Hamas pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
La LDH (Ligue des droits de l’Homme) appelle donc instamment la France, dont la responsabilité politique et morale est engagée, à agir pour que soient prises les sanctions afin de faire respecter les décisions de la CIJ.
Quel que soit le degré actuel de barbarie, de déshumanisation, la résolution de l’ONU (29 novembre 1947) « Deux peuples, deux Etats » trouve ici tout son sens et son urgence. C’est pourquoi la LDH réitère son appel à la France à reconnaitre l’Etat de Palestine comme viennent de le faire l’Espagne, l’Irlande et la Norvège.
La LDH, face aux atteintes à la liberté d’expression dans notre pays, aux intimidations et condamnations d’élu-e-s, de militantes et militants syndicales et d’étudiantes et d’étudiants, demande au gouvernement de tout faire pour garantir la pleine liberté d’expression des solidarités qui passent notamment par la liberté de manifester pacifiquement.
La LDH rappelle son soutien constant au dialogue et aux mouvements, en particulier dans les sociétés civiles, qui œuvrent pour une paix juste et durable et pour l’égalité des droits entre Palestiniens et Israéliens de toutes confessions et en tous lieux.
Pour la LDH, la priorité absolue est de mettre un terme à l’accumulation des horreurs et d’obtenir l’application pure et simple du droit humanitaire international. Cela suppose : un cessez-le-feu immédiat et durable avec la fin des bombardements et du déplacement forcé de la population gazaouie, la libération immédiate des otages détenus par le Hamas, la protection de tous les civils en Israël, à Gaza, en Cisjordanie et Jérusalem-Est, la mise en place d’un corridor humanitaire pour le passage de tous les produits de première nécessité, la levée intégrale du blocus de Gaza, la libération des prisonniers palestiniens en détention administrative arbitraire.
La LDH appelle à participer aux rassemblements et cortèges de solidarité avec la Palestine organisés dans toute la France samedi 8 juin 2024, et notamment à Paris samedi 8 juin à 15h au départ de la place de la Bastille.
Paris, le 5 juin 2024