Protéger la liberté de la presse
Les journalistes ont été convoqués dans le cadre d’une enquête sur des faits « qualifiés de violation du secret de l’enquête et recel de cette infraction ». | ARCHIVES CO
Deux journalistes des rédactions du Courrier de l’Ouest et de Ouest France ont été auditionnés par l’IGPN.
Le Syndicat des Journalistes dénonce une attaque contre la protection et le secret des sources.
La LDH rappelle la nécessité impérative de protéger la liberté de la presse et le droit à l’information, fondements impérieux de la démocratie.
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Ouest France - Publié le 05/04/2023 à 19h45
Deux journalistes d’Angers entendus par la police : « C’est une fâcheuse manie »
Dans le cadre d’une enquête préliminaire pour violation du secret de l’instruction et recel de violation du secret de l’instruction, deux journalistes des quotidiens Ouest-France et Le Courrier de l’Ouest ont été entendus, mardi 4 avril, par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Le Syndicat national des journalistes (SNJ) dénonce « une attaque contre la protection et le secret des sources ».
C’est une fâcheuse manie. » Dans un communiqué diffusé ce mercredi 5 avril, le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, dénonce "une attaque contre la protection et le secret des sources" après la convocation, la veille à Angers (Maine-et-Loire), de deux journalistes des quotidiens Ouest-France et Le Courrier de l’Ouest.
Ces derniers ont été entendus en tant que témoins par les fonctionnaires de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), dans le cadre d’une enquête diligentée par Éric Bouillard, le procureur de la République d’Angers, pour violation du secret de l’instruction et recel de violation du secret de l’instruction.
Protection et secret des sources garantis
Le SNJ dénonce « une attaque contre la protection et le secret des sources » et rappelle que ces derniers « sont garantis par la loi du 4 janvier 2010 et inscrits dans le Code pénal. Pour autant, ces atteintes à la liberté d’informer se multiplient en France ».
Le 1er mars 2023, déjà, une journaliste du quotidien La Nouvelle République, avait été convoquée par l’IGPN à Rennes (Ille-et-Vilaine), dans le cadre de poursuites lancées par le parquet de Tours (Indre-et-Loire), pour recel du secret professionnel et recel du secret de l’enquête.
La direction du quotidien indique : « Ouest-France entend soutenir le droit à l’information et à sa vérification avant publication. Le journal apporte son soutien aux journalistes animés par ces exigences dans l’exercice de leur métier. Ouest-France sera extrêmement vigilant face à toute tentative de remise en cause de la protection des sources ou d’entrave au principe fondamental du droit à l’information. »
La direction du Courrier de l’Ouest - Publié le 05/04/2023 à 18h23
Médias. Deux journalistes du Courrier de l’Ouest et de Ouest-France convoqués par la police
Deux journalistes angevins des quotidiens Le Courrier de l’Ouest et Ouest-France ont été convoqués par l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) dans le cadre d’une enquête préliminaire diligentée par le procureur de la République d’Angers. La direction du Courrier de l’Ouest y voit « une tentative d’intimidation et une possible remise en cause de la protection du secret des sources ».
Un journaliste du Courrier de l’Ouest et un journaliste de Ouest-France, tous deux en poste à Angers, ont été convoqués par l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) et entendus en qualité de témoins, mardi 4 avril, dans le cadre d’une enquête préliminaire diligentée par le procureur de la République d’Angers sur des faits qualifiés de violation du secret de l’enquête et recel de cette infraction.
Ces investigations font suite à des articles publiés en septembre et novembre 2022, et consacrés à la saisie, à Angers et Trélazé, de 1,5 million d’euros en liquide et de 50 kg de résine de cannabis dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogues.
La direction du Courrier de l’Ouest considère que ces auditions sont susceptibles de constituer une tentative d’intimidation et une possible remise en cause de la protection du secret des sources consacrée par la loi du 29 juillet 1881 et rappelée par la loi du 4 janvier 2010.
Profondément attaché à la liberté de la presse, Le Courrier de l’Ouest souhaite pouvoir poursuivre sa mission d’information avec rigueur et sérénité.
De son côté et dans un communiqué, le Syndicat national des journalistes (SNJ) apporte son soutien à nos deux confrères angevins et estime que s’attaquer au secret des sources c’est s’en prendre à la démocratie.