Le Conseil d’Etat rétablit la liberté de manifester, dans le respect des mesures barrières

Sous le titre « Manifester est un droit fondamental. Il doit être défendu » la LDH publiait un communiqué le 25 mai 2020 dans lequel elle dénonçait l’atteinte grave à ce droit, le couple exécutif ayant décidé alors de réprimer toute forme de protestation publique.
La LDH a alors décidé d’un recours contre l’article 7 du décret du 11 mai 2020 qui maintenait cette interdiction et autorisait la répression d’une liberté fondamentale.
Le Conseil d’État a tranché le jour même où des dizaines de milliers de personnes manifestaient samedi dernier en France contre le racisme et les violences policières. A Paris, la marche, non autorisée par la préfecture, a été bloquée à son point de départ et des tensions ont éclaté, la foule huant la police.
Le Conseil d’État a jugé, dans une sa décision publiée samedi 13 juin, que « l’interdiction de manifester n’est pas justifiée par la situation sanitaire actuelle ».
C’est une victoire dont la LDH s’honore. Elle était accompagnée dans ce recours par cinq organisations syndicales (CGT, Solidaires, Fédération syndicale unitaire, Syndicat de la magistrature et Syndicat des avocats de France).
D’autres manifestations s’annoncent, dont celle des soignants ce mardi 16 juin. Leur droit de manifester doit être respecté.