Dans la nuit du 31 octobre, 3 femmes et 4 enfants dont deux de 4 ans ont du dormir à la rue à Angers
La préfecture et la ville d’Angers refusent d’ouvrir de nouvelles places d’hébergement. Les veilleurs qui tentent de trouver un toit pour des sans abris dans des familles volontaires (jokers) sont débordés. Vous pouvez les aider en proposant vos services sur la plateforme SOSmigrants49.org
Voici le bilan des veilleurs depuis un an.

En octobre pour pallier à l’insuffisance des services de l’État, ils ont ainsi pu mettre à l’abri 618 personnes, dont de plus en plus de familles avec des enfants. Apparemment ni la préfecture, ni la ville d’Angers questionnée à ce propos n’envisagent d’ouvrir de nouvelles places (En dehors du plan grand-froid lors de conditions climatiques exceptionnelles).
Des veilleurs ont tenu à exprimer leur indignation dans un article publié sur la plateforme. En voici des extraits :
Le 25 janvier 2018, lors de l’inauguration du transfert de l’abri de nuit au ‘Chemin de traverse’, le préfet, Mr Gonzalez, avait justement rappelé que l’accueil était inconditionnel (voir la vidéo de FR3 ci-dessous). Il semble qu’aujourd’hui des voix se font entendre disant que certains des hébergés ne devraient pas y être. La DDCS estime que les déboutés devraient repartir. Mme Le Goff va plus loin, et tient des propos scandaleux(1) lorsqu’elle déclare en conseil municipal d’Angers le 28 octobre que « 45 personnes, selon elle, n'auraient pas dû être accueillies car elles avaient été déboutées ». Elle a ajouté qu’il faut : « ne pas donner de la nourriture car cela attire des nuisibles et donc de l'insalubrité ». Comment peut-elle affirmer tout cela, puisque le SAMU social géré par l’Abri de la Providence ne transmet pas la situation administrative des hébergés ? Interrogé, l’Abri de la Providence, n’a pas connaissance de l’insalubrité et des nuisibles. Si on suit un tel raisonnement, faut-il que ces personnes dorment dans la rue le ventre vide ? Il y a pour le moins, si ce n’est de la mauvaise foi, une confusion des genres pour trois raisons :
Nous n’accepterons jamais que des enfants, des femmes enceintes, des familles, bref toutes les personnes qui demandent au SAMU social un abri pour la nuit soient laissés à la rue. Aucun argument n’est acceptable : simple question d’humanité ! Des veilleurs présents chaque semaine sur l’abri de nuit
Ci-dessous la vidéo de FR3 du 26 janvier 2018 |