Appel à solidarité pour la scolarisation des mineur-e-s isolé-e-s étranger-e-s !

Actuellement, dans l'agglomération angevine, nos organisations accompagnent une trentaine de mineur-e-s isolé-e-s étranger-e-s, dont la minorité n‘a pas été reconnue par le Conseil Départemental.
Aucune prise en charge de ces jeunes n’est prévue par les pouvoirs publics : ni hébergement, ni aide financière, ni suivi médico-social, ni scolarisation...Face à ce vide juridique, les jeunes sont complètement démuni-e-s et vivent une situation de précarité extrême.
Certain-e-s ont entamé des recours devant la justice mais le fonctionnement de cette dernière est extrêmement lent : 3 à 4 mois pour un recours ; de même pour un appel, parfois davantage.
D’autres ont épuisé ces voies de recours, malgré des documents d’identité et d’état civil en bonne et due forme, voire reconnus authentiques. Pour ces dernier-e-s, seul demeure l’espoir de pouvoir faire valoir à nouveau leur situation ou, à la majorité, déposer une demande d’asile ou de titre de séjour.
Afin que tous et toutes ne soient pas exposé-e-s à la violence de la rue, des collectifs et associations se mobilisent et tentent de subvenir à leurs besoins les plus élémentaires : réquisition de bâtiments vides pour leur offrir un toit, nourriture, produits d’hygiène, entretien des lieux, vélos, cartes de bus, assistance juridique, obtention de documents au pays etc.
Cependant, le souhait le plus cher de ces jeunes reste d'avoir accès à l’éducation et à une formation professionnelle. C‘est aussi le seul moyen, à terme, de pouvoir un jour avoir une place dans notre pays.
Des cours leur sont dispensés, notamment grâce aux enseignants du GREF, mais aussi au sein d’ateliers en petits groupes, animés par des bénévoles, pour améliorer leur niveau de français et dans les matières générales.
Malgré des demandes et une réclamation au Rectorat, toute scolarisation dans l‘enseignement public leur est refusée, au seul motif de ne pas être pris en charge par le département.
Les établissements privés, conformément aux valeurs qui les animent, acceptent de les accueillir. Ainsi plusieurs mineur-e-s sont- inscrit-e-s à des formations professionnelles pour la rentrée prochaine.
B. entrera en 2ème année de CAP service, A en 1ère année de CAP cuisine ; T, E, Y, R et O en 3ème prépa-pro et seconde professionnelle. A, M, M et I, ont été scolarisés par le Conseil départemental avant de voir leur prise en charge s’arrêter brusquement avant même que leur majorité ne soit atteinte. Ils souhaitent pouvoir terminer leurs formations afin d’obtenir leurs diplômes professionnalisants.
Mais cela a un coût que nos organisations ne peuvent supporter seules !
C'est pourquoi aujourd‘hui, nous faisons appel à votre solidarité pour leur permettre, dès la rentrée prochaine, d'être scolarisé.e.s, de vivre dans des conditions dignes et de poursuivre leurs démarches administratives. Cet argent permettra de leur assurer un avenir.
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