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Publié par LDH49

Kamel-Eddine Fekhar, militant algérien des Droits de l’Homme, est décédé dans la matinée du 28 mai à l’hôpital Frantz Fanon de Blida. Il avait entamé une grève de la faim, alors qu’il était en détention provisoire. Les circonstances de ce décès sont suspectes. Lire ci-dessous les réactions en Algérie dans un article signé Hakim M.

Le décès de l’activiste Kamel-Eddine Fekhar, survenu dans la matinée de ce mardi 28 mai à l’hôpital Frantz Fanon de Blida, a suscité une vague d’indignation parmi les différentes personnalités politiques algériennes. Tous sont unanimes à dénoncer l’arbitraire subit par le défunt avant sa mort.

C’est le FFS, ancien parti de Kamel-Eddine Fekhar, qui a réagi en premier à ce qu’il qualifie de « décès tragique ». Dans son communiqué, le FFS « exige justice et vérité et que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce décès ». Il exige également « la libération immédiate des autres détenus d’opinion qui croupissent d’une manière illégale et despotique dans les geôles de la mort et des pires entraves à la dignité humaine ».

Autre réaction, celle de l’ONG Rassemblement action jeunesse (RAJ) qui a appelé les autorités à ouvrir une enquête « indépendante et transparente » afin de déterminer les circonstances de la mort de Kamel-Eddine Fekhar. « Cette mort tragique qui s’ajoute à celle de Mohammed Taamalt en prison a démontré une autre fois à quel point le pouvoir répressif et autoritaire méprise la vie humaine, » estime le RAJ dans son communiqué.

Pour sa part, le RCD a dénoncé un « crime dont la responsabilité est l’œuvre des autorités publiques ». « Kamel Eddine Fekhar est décédé pendant sa énième détention malgré les appels au secours sur la dégradation de son état de santé. Ni les supplications de sa famille et de ses enfants ni les alertes lancées par son avocat et de nombreux militants et organisations n’ont eu d’effet sur un appareil judiciaire plus occupé à décoder les désidératas de ses nouveaux maîtres », écrit le RCD dans son communiqué.

Le Parti des travailleurs (PT) a également réagi « avec tristesse, colère et consternation » à la mort du militant des droits de l’Homme Kamel-Eddine Fekhar. Le PT « fait porter l’entière responsabilité de cette tragique disparition aux pouvoirs publics, car ils l’ont laissé mourir en prison alors qu’ils étaient régulièrement alertés par les avocats et la famille du défunt de la détérioration de sa santé, de la situation de danger de mort dans laquelle il se trouvait après une grève de la faim qui a duré 50 jours ». « Le décès de ce militant en détention est incompréhensible et inacceptable », ajoute le PT dans un communiqué.

La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) a également tenu à dénoncer le décès, ce mardi, de Dr Kamal Eddine Fekhar. Dans un communiqué signé par son prédisent, l’avocat Noureddine Benissad, la LADDH « exige une enquête indépendante et impartiale pour déterminer les causes de son décès et les responsabilités quant aux défaillances relatives à la protection de la vie de Kamal Fekhar ».

Par ailleurs, l’ex-président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) Saïd Sadi a tenu à rendre hommage à un homme qui « restera comme un repère dans le long et douloureux combat démocratique national ».

« Son décès met brutalement fin à l’existence d’un citoyen qui ne demandait qu’à s’exprimer librement et pacifiquement dans son pays pour se mettre au service de la collectivité. Sa vie comme son terme sont des messages forts. Il a préféré la mort digne à la vie de soumission à laquelle on voulait l’assigner entre deux arrestations », a affirmé Said Sadi.

Hakim M

 

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