Au centre du Mali, des centaines de Peuls fuient les violences
Les heurts ont fait au moins 209 morts en 2018. A l’origine des conflits : les litiges fonciers entre les éleveurs peuls et les agriculteurs dogon.
Le journal ‘Le Monde’ raconte :
Entre les quatre clôtures de bois, deux vieilles femmes, visiblement affaiblies, se reposent sous une tente. Devant, huit enfants mangent à même le sol dans une gamelle au-dessus de laquelle tournent des dizaines de mouches. Cet enclos insalubre du marché au bétail de Niamana, en périphérie de Bamako, accueille d’ordinaire bœufs et moutons. Mais depuis le 15 décembre 2018, ce sont 114 hommes, dont 60 enfants, qui y dorment sur la terre humide. « Regardez bien, ce sont eux les supposés terroristes du centre du pays », ironise, un brin amer, Hamadoun Dicko, le responsable jeunesse de l’association peule Tabital Pulaaku Dans le centre du Mali, les conflits intercommunautaires opposant des miliciens peuls à la milice dogon Dana Amassagou se sont multipliés ces derniers mois. En 2018, au moins 209 personnes ont été tuées dont 13 enfants, selon la Mission des Nations unies au Mali (Minusma). A l’origine des conflits : les litiges fonciers entre les éleveurs peuls et les agriculteurs dogon. |
L'ONG 'Human Rights Watch' a mené son enquête:

Une pétition a été lancée par des personnes appartenant au CCAETN* en direction du secrétaire général de l'ONU demandant l'arrêt du massacre par les milices dogons. Vous pouvez la consulter en ligne :

* CCAETN : COLLECTIF COMMÉMORATION ABOLITION DE L'ESCLAVAGE ET DE LA TRAITE NÉGRIÈRE