Le plan hiver n’est activé que par grand froid : il ne répond pas à la situation des sans abris, toujours plus nombreux

L’an passé le plan grand froid a été déclenché durant 15 jours. Mr Gonzalez, le Préfet, a fait sa tournée de maraude sur Angers mardi dernier accompagné des responsables des services : c’est à son honneur. Il a ainsi pu constater tant à la gare, devant l’abri de nuit du Chemin de Traverse et dans différents points de la ville que de nombreuses personnes à la rue sont à la recherche d’un abri pour la nuit : il s’agit de familles avec enfants, de femmes, d’hommes, et même de personnes malades ou en situation de handicap. A cela s’ajoute un campement précaire au 22 rue du Maine dans 16 caravanes sans eau, ni électricité ! Il y a tout juste un an, M le Préfet rappelait que "l'accueil était inconditionnel". Le manque de places ne le permet pas.

Il faut saluer la mise en place de l'accueil de jour, demandé depuis longtemps, qui permet à des familles de se poser en journée et de bénéficier d'équipements pour leurs enfants (salle de repos, toilettes, préparer leurs repas).

Voici le recensement de la situation devant le seul chemin de traverse à fin novembre:

Le plan hiver ne répond pas à la situation quotidienne la plus fréquente

Jugeons-en à travers ses conditions d’application : le grand froid se distingue par des températures nettement inférieures aux normales saisonnières, et est caractérisé par sa persistance, son intensité et son étendue géographique. Le niveau 2 (en jaune) ne se déclenche que si les températures sont négatives en journée durant 3 jours consécutifs. La légendaire 'douceur angevine' ne remplit pas fréquemment ces conditions.

Après la visite et le constat, on attend du Préfet des solutions nouvelles d’hébergement en dehors du plan hiver. Il est inadmissible de se reposer sur les aides de bénévoles (jokers du Chemin de Traverse, Squats de la Grande Ourse et de la Vendange) et des accueils ruraux et périurbains (avec la solidarité des communes concernées). Rappelons une fois de plus que l'hébergement des sans abris est une compétence de l’État et qu'il peut être facilité par la mise à disposition de locaux par les communes.

Le courrier de l'Ouest parle du plan hiver dans son édition du jour:

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