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Publié par LDH49

Depuis début janvier, des manifestations contre la hausse des prix se multiplient dans différentes régions du pays. Malgré la répression, la contestation, lancée par des étudiants, ne faiblit pas. Bien au contraire, elle gagne l’adhésion de plusieurs partis et mouvements d’opposition. Dans la nuit du 16 au 17 janvier, Muhammad Mukhtar Al-Khatib, Secrétaire général du PCS a été arrêté à son domicile (voir communiqué du PCF ci-dessous)

D’importantes manifestations ont ébranlé la capitale soudanaise Khartoum le mardi 16 janvier, en réaction aux dernières mesures d’austérité mises en place par le gouvernement, notamment la dévaluation de la monnaie et la suppression des subventions sur le blé qui a entraîné une flambée du prix du pain.

Les manifestants comptent poursuivre leurs actions tant que le gouvernement ne rétablira pas les politiques qui subventionnent (et font baisser) le prix des produits de base, notamment du pain. La mobilisation avait commencé de manière désordonnée début janvier [à l’initiative d’étudiants qui ont manifesté dans plusieurs villes du pays] après le vote du budget 2018, qui supprime les subventions sur la farine et l’électricité, et dévalue la monnaie locale.

La répression s’abat une fois de plus sur le Soudan. Plusieurs manifestations populaires contre la vie chère ont été durement réprimées. Le 16 janvier, la police a fait usage de la force pour disperser des centaines de manifestants rassemblés à l’appel du Parti communiste du Soudan (PCS) aux abords du palais présidentiel à Khartoum. Des dizaines d’arrestations de dirigeants et militants politiques ont eu lieu. Dans la nuit du 16 au 17 janvier, Muhammad Mukhtar Al-Khatib, Secrétaire général du PCS a été arrêté à son domicile par des agents du sinistre NISS, l’agence de renseignement du Soudan. A l’heure où ces lignes sont écrites, personne ne sait où il se trouve.

Les décisions du pouvoir dictatorial d’Omar el-Béchir d’augmenter les tarifs des droits de douane et de confier les importations céréalières au secteur privé, dans un contexte d’inflation, se sont traduites par une forte hausse des prix des produits de première nécessité. Le pain en est l’illustration avec un prix multiplié par deux.

Alors que l’économie du pays est en plein marasme, le pouvoir poursuit ses guerres internes au Darfour, au Nil Bleu et au Kordofan du Sud, et participe à la guerre meurtrière de l’Arabie Saoudite contre le Yémen.

Cette situation, conjuguée aux violations des droits humains, aux arrestations et assassinats par les forces du régime et à la répression dans les universités, provoque l’exaspération de l’ensemble de la population.

Le PCF, exprime sa solidarité avec le peuple soudanais, les forces démocratiques de l’opposition et le Parti communiste du Soudan en proie à une féroce répression. Il appelle le gouvernement français et l’Union européenne à faire pression sur le régime d’Omar el-Béchir, à dénoncer les atteintes aux droits humains et à exiger la libération des prisonniers politiques.

18/01/2018 - PCF

 

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