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Publié par LDH49

Tente d’un sans-abri, place de Clichy à Paris, le 29 décembre. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Tente d’un sans-abri, place de Clichy à Paris, le 29 décembre. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Le système d’hébergement d’urgence semble aujourd’hui à bout de souffle et les actions concrètes sont dérisoires.

Le Monde.fr publie le 02.01.2018 cet article d'Isabelle Rey-Lefebvre 

Guy, 59 ans, mort dehors, le 27 décembre 2017, dans le 8e arrondissement de Paris ; Rodolphe, 53 ans, mort le 30 décembre, à La Rochelle ; Ernst, dit « Willy », 60 ans, mort à Paris 15e ; Bernard, 59 ans, mort à Marseille le 24 décembre… La liste, dressée par le collectif Les Morts de la rue, recense 407 décès, rien qu’en 2017, plus de 500 en 2016. Ce sont seulement les cas signalés, le nombre réel étant, selon cette association, cinq à six fois plus élevé. Il s’agit le plus souvent d’hommes âgés en moyenne de 48 ans, mais il y a aussi 10 % de femmes, et, cette année, un bébé, âgé de trois mois, mort le 17 septembre, à Roubaix (Nord).

Chacun de ces décès rappelle la défaillance du système d’hébergement d’urgence dont le modèle semble à bout de souffle face à l’accroissement de la demande et à de nouveaux publics, notamment des femmes et des enfants voire des familles entières, pour la plupart des migrants. Dans les grandes villes comme Paris, Lyon ou Lille, trois à quatre demandes sur cinq aboutissant au numéro d’urgence 115 n’obtiennent aucune réponse.

La volonté d’Emmanuel Macron, exprimée le 27 juillet 2017, à Orléans, laissait espérer un effort inédit de l’Etat : « D’ici à la fin de l’année, je ne veux plus personne dans les rues, dans les bois. » Sans doute conscient d’avoir failli, le président de la République a redit, le 31 décembre au soir, lors de ses vœux aux Français : « Je veux que nous puissions apporter un toit à toutes celles et ceux sans abri. Il y a encore beaucoup de situations que je n’accepte pas plus que vous. Comptez sur ma détermination entière », évitant de fixer une échéance.

Le gouvernement, visiblement débordé, a beaucoup communiqué sur le sujet depuis la mi-décembre, se disant « entièrement mobilisé, avec 13 000 places supplémentaires d’hébergement d’urgence comparé à 2016 », détaillaient Jacques Mézard, ministre de la cohésion des territoires, et Julien Denormandie.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/01/02/sans-abri-decalage-grandissant-entre-les-annonces-du-president-et-l-action-du-gouvernement_5236605_3224.html#SuyHzkeWVIFlY06u.99

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