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Publié par LDH49

Dans son ordonnance du référé du 5 octobre dernier, les Roms du Kosovo et les Roumains doivent quitter le campement de la rue du Maine.

Le président du tribunal de grande instance s’appuie sur le « droit de propriété de la parcelle occupée par la ville d’Angers » et « sur la garantie d’une occupation paisible des locaux, occupés par les associations à visée sociale et humanitaire ».  Il s’appuie aussi sur les « raccordements électriques sauvages […] vers  les caravanes […] qui font courir d’importants risques pour la sécurité de ces occupants mais aussi pour celle de l’ensemble des personnes utilisatrices des lieux ». Il s’appuie enfin sur le fait « d’installations […] éminemment précaires » et des « conditions d’hygiène indignes ».

La LDH depuis le début de l’été est directement concernée par ce campement, puisque son local, la salle de réunion qu’elle utilise et les sanitaires sont dans ce bâtiment. Cette occupation perturbe ses activités comme celle des autres associations et est bien consciente des risques encourus par ces branchements électriques sauvages. Elle tient cependant à rappeler

  1. Qu’elle n’est pas à l’origine de l’installation de ce campement, occasionné par l’expulsion de ces familles de logements squattés certes, mais salubres et adaptés, sans leur proposer de solution de relogement.
  2. Qu’il faudra bien  que ces familles ne vivent plus dans ces conditions précaires, insalubres et dangereuses et donc qu’elles puissent quitter ce campement inadapté
  3. Que les pouvoirs publics et élus locaux doivent leur proposer une solution digne. Elle réaffirme donc sa solidarité avec elles dans leur demande d’un hébergement adapté.

Mais le juge n’a pas le même point de vue puisqu’il considère qu’ « il n’y a pas lieu de subordonner la mesure d’expulsion à une offre préalable de logement ou d’hébergement ». On condamne à chaque fois ces familles à des conditions de vie toujours plus indignes.

Certaines familles ont déjà vécu sous les ponts. Voudrait-on les inviter à y retourner qu’on ne ferait pas autrement.

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