Moscou : des militants dénonçant le sort des homosexuels en Tchétchénie arrêtés puis relâchés

Les militants souhaitaient transmettre à la justice les signatures de deux millions de personnes demandant qu'une enquête soit menée sur les persécutions contre des homosexuels en Tchétchénie.

Militants LGBT à Moscou

Cinq militants qui luttent pour les droits de la communauté LGBT, dont un Italien, ont été arrêtés à Moscou alors qu'ils se rendaient au parquet général pour dénoncer le sort des homosexuels en Tchétchénie. Ils ont été interpellés jeudi 11 mai à une trentaine de mètres du parquet général, puis relâchés.

Les militants portaient dix cartons symbolisant les signatures de deux millions de personnes demandant qu'une enquête soit menée sur les persécutions que subissent les homosexuels dans ce pays du Caucase. "Nous allions tout simplement au parquet (...). Et on nous a arrêtés illégalement", a raconté à l'AFP l'un des militants, Nikita Safronov, relâché avec trois autres activistes russes.

Plus de 100 homosexuels arrêtés en Tchétchénie

Les militants libérés doivent comparaître devant la justice le 29 mai. "Nous risquons jusqu'à 10 jours de détention, et de 30 000 à 40 000 roubles d'amende", soit 483 à 644 euros environ, affirme Alexandra Alexeïeva, une militante.

Selon le journal russe Novaïa Gazeta, les autorités tchétchènes ont arrêté plus de 100 homosexuels et incité leurs familles à les tuer pour "laver leur honneur". Au moins deux personnes ont été tuées par leurs proches et une troisième est décédée des suites d'actes de torture. Des homosexuels tchétchènes ayant fui à Moscou ont affirmé avoir été battus et détenus "dans une prison non officielle", et vivre aujourd'hui la peur au ventre.

Nous avons été arrêtés alors que nous allions remettre vos 400 000 signatures

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