Condamnation pour violences racistes
Le 5 avril 2017, deux hommes de 19 et 39 ans comparaissaient pour violences en réunion et incitation à la haine raciale. Le jugement avait été mis en délibéré.
Ce mercredi 3 mai 2017, dans une salle du Tribunal Correctionnel d'Angers à l'acoustique insuffisante*, le plus jeune, un des fils du chef de file régional du FN Pascal Gannat, a été condamné à 175 heures de travail d’intérêt général et à six mois de prison avec sursis.
Quant au plus âgé, ancien directeur de la communication de la mairie de Montfermeil, il a été condamné à dix mois de prison avec sursis.
De plus, ils doivent verser 1000€ à la Ligue des Droits de l’Homme, qui s’était constituée partie civile et 500€ pour les frais d’avocat.
Josué JEAN-BART, pour Ouest France, relate les faits qui ont conduit à ces condamnations :
Série de violences fin octobre
Ils ont été interpellés dans la nuit du 21 au 22 octobre 2016, dans un groupe d’une quinzaine de personnes après une soirée houleuse dans le centre-ville d’Angers. D’abord, une bagarre devant le Falstaff, bar de la rue Bressigny, où le plus jeune des deux, François-Aubert Gannat, un des fils du chef de file régional du FN Pascal Gannat est vu tenant la tête d’un Maghrébin sous le bras. Une nouvelle bagarre a éclaté rue Lenepveu, près de la place du Ralliement. S'en suivront des interpellations houleuses.
Des policiers victimes
Leur interpellation avait dégénéré. Le benjamin du duo avait porté un coup de poing dans la tempe d’un agent de la brigade anticriminalité. Et l’aîné avait tenté d’étrangler un autre fonctionnaire dans la geôle de garde à vue
« Chasse à l’arabe et au nègre »
Entre-temps, ces membres de la jeunesse dorée ont fondu sur les personnes de couleur pour les rouer de coups. « À mort les Arabes, à mort les Noirs », scandait un de ses membres, selon la procédure. « C’est la chasse à l’Arabe, c’est la chasse au nègre », grondait Me Jean-Pierre Bougnoux, avocat de la Ligue des Droits de l’homme. Un parcours parsemé d’insultes racistes et antisémites, accompagné de chants nazis.
L’ombre de Génération identitaire
Lors de l’audience, les prévenus s’étaient évertués à cacher leur engagement politique. François-Aubert Gannat, qui reconnaît avoir donné des cours de boxe et avoir servi des marrons aux démunis, a bien été photographié lors d’une opération « Défends ton église », organisée par Génération identitaire.
« Racisme anti-blanc »
Quant au plus âgé, ancien directeur de la communication de la mairie de Montfermeil (Seine-Saint-Denis), il a dénoncé, sur les sites d’extrême droite Fdesouche, Lagrif et Riposte laïque, le « racisme anti-blanc » subi lors d’une agression dont il a été victime, à Perpignan.
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A lire également sur le Courrier de l’Ouest :
Violences racistes : les identitaires condamnés
Dans la nuit du 21 au 22 octobre 2016, une bande de la droite identitaire (quinze personnes dont le fils de Pascal Gannat, chef de file régional du Front national) avait terrorisé le centre-ville d'Angers.
L'affaire avait été jugée le 5 avril et la décision a été rendue ce mercredi 3 mai.
« Une bonne vieille ratonnade » avait décrit, début avril, l'un des avocats des victimes.
« Une chasse aux nègres » avait renchéri le conseil de la Ligue des droits de l'homme (LDH).
Un déferlement de haine et de violence, agrémenté de propos racistes et antisémites, ciblés contre des personnes de couleurs.
Retour sur le déroulement de cette soirée en cliquant sur le lien suivant : Angers. Une bande de la droite identitaire avait terrorisé le centre-ville
Au final, deux des quinze personnes, Marc-Henry et François-Aubert, le fils de Pascal Gannat, chef de file régional du Front national, ont été jugés le 5 avril par le tribunal correctionnel.
Le premier a été condamné à huit mois de prison avec sursis ; le deuxième, le fils à dix mois plus 175 heures de TIG.
Retrouvez cette affaire dans Le Courrier de l'Ouest de jeudi 4 mai
* Aucun des auditeurs n'a effectué la même traduction du verdict !