Les bidonvilles sont toujours là, quatre ans après la circulaire censée y remédier!
Le 26 août 2012 la circulaire relative à "l’anticipation et à l’accompagnement des opérations d’évacuations des campements illicites", (signée par 7 ministres!) entraient en application.
Aujourd'hui l'heure est au bilan. Elle n'a pas permis de résorber les bidonvilles dont le nombre de sites est passé de 394 en août 2013 à 569 en avril 2016 pour une population quasi stable.
A Angers des gens continuent de dormir à la rue. L'abri de nuit de Rouchy est saturé depuis plusieurs jours (15 personnes ont attendu vainement devant les grilles hier 29/08) et l'hébergement en hôtel de certaines familles en situation précaire est couteux et peu pratique pour elles. Il existe pourtant des logements vides sur Angers. Au risque de se répéter on demande toujours l'application de la loi du 29 juillet 1998 qui permet la réquisition de logements vides!
Les membres du Collectif National Droits de l'Homme CNDH Romeurope dont fait partie la LDH communique:
Le Collectif National Droits de l’Homme Romeurope fait le triste constat de la continuité d’une politique d’expulsions répétées des habitants des bidonvilles et des squats. Cette politique reste à la fois coûteuse et inutile : elle ne fait que déplacer les bidonvilles et maintient les 17000 personnes concernées dans une instabilité qui ne fait qu’accentuer leur situation d’extrême précarité. Aussi, cette politique néfaste accentue l’hostilité et les préjugés à leur égard.
L’été est la période la plus « prolifique » en termes d’expulsions et cette année n’est pas une exception. Ainsi, depuis le mois de juin, ce sont au moins 1 700 personnes qui se sont retrouvées sans solution et à la rue. A Montreuil, Marseille, Goussainville, Grenoble, Saint Denis, Lyon et ailleurs, le constat de ces expulsions est le même : la situation des personnes ne s’améliore pas et les bidonvilles ne disparaissent pas.
Néanmoins, quand la circulaire s’applique, elle peut apporter des résultats : les 25 et 26 juillet, à Toulouse, 386 personnes vivant sur 4 bidonvilles dans le quartier de Montaudran ont été relogées dans des appartements. Reloger les habitants des bidonvilles est donc possible !
Le CNDH Romeurope appelle les décideurs, membres du gouvernement et élus des collectivités locales à changer d’approche. De nouvelles politiques de résorption des bidonvilles sont possibles. Toulouse en est l’exemple. Il est nécessaire de mettre fin aux expulsions répétées de bidonvilles pour pouvoir accompagner les personnes vers des solutions de logement dignes et pérennes.
Les membres du Collectif National Droits de l'Homme CNDH Romeurope
ABCR (Association Biterroise Contre le Racisme)
ALPIL (Action pour l’insertion sociale par le logement)
AMPIL (Action Méditerranéenne Pour l’Insertion sociale par le Logement)
ASAV (Association pour l’accueil des voyageurs)
ASEFRR(Association de Solidarité en Essonne avec les familles roumaines et rroms)
Association Solidarité Roms de Saint-Etienne
CCFD-Terre Solidaire (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement)
LA CIMADE (Comité intermouvements auprès des évacués)
CLASSES (Collectif Lyonnais pour l’Accès à la Scolarisation et le Soutien des Enfants des Squat)
ECODROM
FNASAT-Gens du voyage
Habitat-Cité
Hors la Rue
LDH (Ligue des Droits de l’Homme)
MDM (Médecins du Monde)
MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples)
PU-AMI (Première Urgence- Aide Médicale Internationale)
ROMAQUITAINE
Rencontres tsiganes
RomActions
Romeurope 94
Secours catholique (Caritas France)
SICHEM (Service de Coopération Humanitaire pour les Etrangers et les Migrants)
Une famille un toit 44