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Publié par LDH49

C’est sous ce titre que dans Alternatives Économiques, Céline Mouzon publie un article qui montre que le gouvernement n’a toujours pas pris la mesure de la nécessité d’une politique publique ambitieuse en matière de logement. A lire ICI (article payant)

Cet article s’appuie sur le 24è rapport de la Fondation Abbé Pierre (FAP) sur « L’État du mal-logement en France », présenté ce vendredi 1er février.

Ce rapport très instructif est long. Pour ceux qui veulent s’informer, la Fondation publie en ligne un dossier de synthèse complet divisé en 4 parties.

Aux portes de la rue. Quand l’État abandonne les personnes sortant d’institutions
Communication ou révolution ? Le Logement d’abord à l’épreuve du terrain
Les politiques du logement
Les chiffres du mal-logement.

Quelques extraits de l’article d’ Alternatives Économiques

15 millions de personnes face à des difficultés de logement

  1. Les sans-abris : Le nombre de sans-abris a doublé entre 2001 et 2012, rappelle la FAP. De 71 000 personnes en 2001, on en recense 143 000 en 2012.
  2. Aux personnes qui dorment à la rue, il faut ajouter celles contraintes d’être hébergées par des tiers (environ 590 000), y compris après un épisode de logement indépendant, ainsi que celles logées dans des habitations de fortune, des bidonvilles ou à l’hôtel. Cela représente 900 000 personnes privées de domicile personnel.
  3. D’autres vivent dans des conditions très difficiles, soit en raison du manque de confort (2 millions de personnes), soit du surpeuplement du logement (900 000 personnes). C’est aussi le cas des gens du voyage vivant dans de mauvaises conditions et de certains résidents en foyers de travailleurs migrants. Au total, près de 4 millions de personnes souffrent du mal logement.

Des constats très alarmants :

Le nombre d’expulsions locatives avec concours de la force publique, ultime étape pour des ménages confrontés à l’impossibilité de payer leur loyer. Ce chiffre augmente en flèche : +140 % en 15 ans, note la Fondation Abbé Pierre, dont +34 % entre 2014 et 2017.

« Faute de places suffisantes, les principes d’accueil immédiat, inconditionnel et de continuité de la prise en charge continuent d’être ignorés sur de nombreux territoires », note la Fondation Abbé Pierre. Le nombre de demandes au 115 a augmenté de 6 % à l’hiver 2016-2017 par rapport à la période précédente. 55 % des demandes n’ont pas donné lieu à un hébergement, un chiffre comparable au 57 % de l’hiver précédent. En 2017, seuls 47 % des demandeurs d’asile étaient hébergés dans le dispositif national d’accueil.

Selon la Fondation Abbé Pierre, en 2017, la politique du logement a rapporté plus à l’État qu’elle ne lui a coûté : 74,4 milliards d’euros de recettes (via les diverses taxes et les droits de mutation), un montant en hausse de 9,6 % par rapport à 2016, contre 41,9 milliards de dépenses. Un écart qui, souligne le rapport, ne cesse de se creuser depuis 2011, les dépenses n’ayant guère augmenté depuis cette année-là.

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